"Le retournement économique arrive." Éternel optimiste lui-même, François Hollande n'a pas d'autre choix qu'entretenir l'espoir des Français. Mais, dimanche, le président a en fait surtout reconnu que "le redressement n'(était) pas terminé". Au moment d'entamer sa troisième année à l'Élysée, c'est un sacré revers pour celui qui avait prévu de découper son quinquennat en deux : d'abord les efforts, avant trois ans d'une redistribution appuyée sur l'amélioration de la conjoncture économique. Mais depuis le 6 mai 2012, rien ne s'est déroulé comme prévu sur le front économique. Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, le reconnaît aujourd'hui sans détour : "La situation a été sous-estimée de manière très claire."Une croissance constamment revue à la baisseIl n'y a qu'à regarder les hypothèses de croissance inscrites dans le programme de campagne présidentielle pour s'en rendre compte. De 1,7 % en 2013, elles sont passées à 0,8 % au moment d'établir le projet de loi de finances, dès l'automne 2012, avant de tomber à 0,1 %. Au final, l'activité a augmenté d'un dérisoire 0,3 % l'année dernière. Le redressement budgétaire de 2012-2013, axé sur les hausses d'impôts - quelque 30 milliards -, a pesé sur l'activité. Et les hausses de prélèvements n'ont pas généré autant de hausse de recettes qu'attendu. Résultat, la baisse du déficit a été bien plus lente que prévu, si bien qu'il a fallu négocier un...
Hollande : un éternel optimiste à l'Élysée
information fournie par Le Point 06/05/2014 à 14:47
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