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Harcèlement sexuel: Philippe appliquera la tolérance zéro à ses ministres
information fournie par Reuters 22/11/2017 à 22:44

    PARIS, 22 novembre (Reuters) - Le Premier ministre Edouard 
Philippe a déclaré mercredi soir qu'il n'aurait aucune 
"mansuétude" si un membre de son gouvernement se trouvait accusé 
de violences ou de harcèlement sexuels. 
    Le chef du gouvernement, qui s'exprimait dans l'émission "En 
direct de Médiapart", a toutefois appelé à la prudence face au 
risque d'"accusations excessives" dans le contexte de libération 
de la parole qui a suivi l'affaire Harvey Weinstein. 
    Les accusations de viols et agressions sexuelles portées 
contre le producteur américain ont provoqué une onde de choc 
dans le monde entier et entraîné une série de révélations 
touchant entre autres les milieux politique, médiatique ou 
encore culturel.  
    Début novembre, en Grande-Bretagne, le ministre de la 
Défense Michael Fallon a démissionné après avoir été accusé 
d'avoir posé sa main sur le genou d'une journaliste en 2002. 
Quelques jours plus tard, le ministre du gouvernement régional 
écossais chargé de la Petite enfance, Mark McDonald, 
démissionnait après avoir admis un "comportement inapproprié".   
  
    "Comme, je pense, beaucoup d'autres hommes et femmes, j'ai 
une tolérance extrêmement basse, pour ne pas dire absolument 
nulle, à tout ce qui relève du comportement violent", a dit 
Edouard Philippe sur Médiapart.  
    "Je pense que lorsqu'on est capable de cela, ça traduit 
quelque chose qui est tellement loin de ce que je crois 
indispensable pour agir aujourd'hui, pour être à la hauteur de 
la tâche qui est fixée, que je n'aurais pas beaucoup de 
mansuétude", a-t-il dit.  
    "Il y a des choses qui ne sont pas acceptables et qui ne 
doivent pas être acceptées", a-t-il répondu, à la question de 
savoir quelle serait sa réaction si un membre de son 
gouvernement était concerné. 
    "Une fois qu'on a dit ça - que la libération de la parole 
était une bonne chose, que la société devrait traiter ce fait 
social, que ces comportements étaient inacceptables et devaient 
être sanctionnés -, il ne faut pas oublier que dans cette 
libération de la parole il arrivera mécaniquement que des 
accusations portées soient excessives par rapport aux faits 
dénoncés", a-t-il poursuivi.  
    "Ça arrivera, ne pensez pas une seconde que je sois en train 
de justifier quoi que ce soit", a ajouté Edouard Philippe. "Ce 
sera très compliqué, c'est pour cela qu'il faut être prudent sur 
le sujet et que même dans ces affaires, la présomption 
d'innocence existe." 
    Emmanuel Macron, qui a fait de l'égalité femmes-hommes la 
grande cause de son quinquennat, doit prononcer un discours 
samedi à l'occasion de la Journée internationale pour 
l'élimination des violences contre les femmes.  
 
 (Marine Pennetier, édité par Henri-Pierre André) 
 

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