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Grèce : les banques rouvriront-elles la semaine prochaine ?
information fournie par Boursorama 19/06/2015 à 16:16

Le défaut grec semble imminent, mais les prochaines réunions d'urgence laissent une maigre lueur d'espoir.

Le défaut grec semble imminent, mais les prochaines réunions d'urgence laissent une maigre lueur d'espoir.

Aucun accord n'a été trouvé entre la Grèce et ses créanciers lors du sommet de l'Eurogroupe de jeudi, mais la BCE a relevé le plafond de son aide vendredi. Une réunion d'urgence est programmée lundi. Malgré le sentiment d'un défaut imminent, une lueur d'espoir subsiste. Quelques déclarations inquiètent tout de même.

Un pas de plus vers l'inconnu : jeudi, la réunion de l'Eurogroupe s'est déroulée dans une ambiance délétère et n'a débouché sur aucune décision sur le sort des finances grecques.

Une petite phrase de Benoît Coeuré, membre du directoire de la BCE, a été retenue par les médias. Lorsque Jeroen Dijsselbloem, président de l'Eurogroupe, lui a demandé jeudi soir si les banques grecques pourraient encore ouvrir dans les jours à venir, Benoît Cœuré aurait répondu : « demain vendredi, oui, lundi je ne sais pas ».

L'inquiétude domine de manière évidente alors que tous les intervenants semblent bel et bien en train de se diriger vers le scénario d'un imminent défaut grec. « La situation commence à devenir dangereuse. Les retraits des banques grecques s'accélèrent et la réunion de jeudi ne va pas rassurer les épargnants grecs », expliquent Les Echos .

Lueur d'espoir

Malgré ces alertes, une petite lueur d'espoir subsiste, et permettait même aux marchés de s'afficher dans le vert en cours de journée, le CAC40 s'appréciant de 0,25% vendredi à 16h15.

D'une part, une conférence téléphonique a été décidée en urgence vendredi à la BCE, pour réunir le conseil des gouverneurs. Celle-ci a eu lieu entre 12h et 13h ce vendredi, heure française. L'objet de cette réunion était de discuter du relèvement du plafond de l'aide d'urgence (ELA) accordée aux banques grecques. Malgré la mauvaise tournure des discussions de la veille, le conseil des gouverneurs a décidé d'augmenter le plafond de l'aide, sans en révéler publiquement le montant.

D'autre part, une nouvelle réunion d'urgence se tiendra lundi à Bruxelles entre la Grèce, ses créanciers, l'UE et le FMI. Cette réunion est considérée comme l'ultime chance de s'accorder sur la solution la moins mauvaise possible entre les différents intervenants, et ainsi « éviter le scénario du pire ». Malgré les violents désaccords d'hier, le gouvernement grec a indiqué qu'il « travaille maintenant à un succès » de cette réunion. Cette affirmation est, certes, à prendre ou à laisser. Néanmoins, on notera un changement de ton par rapport aux déclarations ayant précédé la réunion de l'Eurogroupe de jeudi. Avant celle-ci, la plupart des négociateurs, notamment Yanis Varoufakis, avaient déjà déclaré qu'aucun accord ne serait trouvé.

« La multiplication des réunions d'urgence devrait désormais rapidement améliorer la visibilité », expliquaient ainsi les stratégistes de Crédit Mutuel-CIC vendredi matin, repris par l'AFP.

Le choix de l'UE ou de la Russie

L'activation d'un plan B reste néanmoins de plus en plus probable. Hier, alors que le ministre des Finances grec Yanis Varoufakis était présent à la réunion de l'Eurogroupe, le Premier ministre Alexis Tsipras était quant à lui à Saint-Pétersbourg pour participer au forum économique international qui s'y tenait.

Le développement des relations économiques grecques avec la Russie doit également se poursuivre aujourd'hui, alors qu'Alexis Tsipras rencontrera le président russe Vladimir Poutine en cours de journée. L'objet de la rencontre est de discuter du projet de gazoduc « Turkish Stream » développé par Gazprom, projet par ailleurs désapprouvé par le gouvernement américain. La discussion pourrait néanmoins être l'objet d'autres sujets plus politiques.

Impossible de ne pas apercevoir, à travers cette rencontre, la préparation d'une éventuelle solution d'urgence dans laquelle la Russie viendrait au secours de la Grèce si celle-ci venait à faire défaut vis-à-vis des institutions européennes. La Russie était déjà intervenue dans ce type de situation lors de la « faillite islandaise » de 2008, où les banques du pays avaient été emportées par la crise des subprimes et que la couronne islandaise avait été drastiquement dévaluée.

Xavier Bargue

23 commentaires

  • 28 juin 11:20

    Acheter de l'or physique et le mettre à l'abri des saisies. Les voleurs sauront le trouver et si nécessaire vous faire dire où vous l'avez caché. Donc, pour éviter une éventuelle saisie, se mettre à la merci des criminels, super raisonnement.


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