Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

France-La CGT parvient à mobiliser contre la réforme du Travail
information fournie par Reuters 12/09/2017 à 19:25

    * Près de 200 manifestations contre les ordonnances 
    * Le "début d'un processus", selon Philippe Martinez 
    * L'exécutif assure qu'il ne reculera pas 
 
 (Actualisé avec chiffres, précisions) 
    PARIS, 12 septembre (Reuters) - Les manifestations contre la 
réforme du Code du travail ont rassemblé mardi près de 500.000 
personnes selon la CGT, qui espère agréger les mécontentements 
et déclencher une dynamique contre un texte clé du quinquennat 
Macron. 
    La CGT a recensé près de 200 manifestations à travers le 
pays, dont une à Paris entre la place de la Bastille et place 
d'Italie, ainsi que plus de 4.000 appels à la grève.  
    Des préavis avaient été déposés dans les secteurs des 
transports, de l'énergie, de la santé et de l'éducation. Le 
ministère de l'Education nationale a fait état d'une 
participation de 3,02% au mouvement de grève. Les grévistes 
étaient 11% chez EDF, sans impact sur la production et Total n'a 
pas non plus été affecté par le mouvement. 
    Les directions de la CFDT, de FO, de la CFE-CGC et de la 
CFTC n'avaient pas souhaité se joindre au mouvement, préférant 
réserver leurs forces en vue des prochaines concertations. 
    Les contestataires dénonçaient un projet de réforme qui, 
selon eux, détricoterait le droit du Travail en cédant face aux 
revendications du patronat.   
    Pour le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, la 
mobilisation de mardi n'est que la première étape d'un 
processus, une nouvelle manifestation étant d'ores et déjà 
prévue par le syndicat le 21 septembre, la veille de la 
présentation des ordonnances au conseil des ministres. 
    "C'est plus de 400.000 manifestants sur toute la France 
aujourd'hui, pour une première, c'est une bonne première", 
a-t-il dit sur Europe 1. "Je pense que c'est une très bonne 
journée pour le monde du travail." 
    Compte tenu de l'isolement relatif de la CGT, les chiffres 
de la mobilisation de mardi sont en effet respectables. 
    Au plus fort des manifestations de 2016 contre la loi 
Travail, on comptait plus de 400.000 personnes dans les rues, 
selon le ministère de l'Intérieur, qui n'avait pas encore donné 
un chiffre global pour la France mardi soir. 
    A Paris, où quelques heurts ont eu lieu entre les 
manifestants et la police, le défilé a réuni 24.000 personnes 
selon la police et 60.000 selon les organisateurs.   
    Près de 7.500 manifestants, auxquels s'est joint le chef de 
file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, ont défilé à 
Marseille selon la police, 60.000 selon la CGT.    
     
    BRAS DE FER 
    "Monsieur Macron a bien compris que c'était un bras de fer, 
il l'a voulu. Et maintenant c'est à nous de relever le défi", a 
t-il déclaré au début du cortège marseillais, assurant que le 
gouvernement reculerait sur les ordonnances.  
    Il en a profité pour inviter les participants à la 
manifestation du 23 septembre organisée par son parti à Paris. 
    A Lyon, la police a compté 5.400 personnes dans le cortège, 
qui s'est ébranlé dans une ambiance tendue, la police isolant un 
groupe d'une centaine de jeunes anarchistes en vue de contrôler 
leurs identités et faisant usage de gaz lacrymogène. La CGT 
parle, elle, de 10.000 personnes. 
    A Nantes, ils étaient 6.200 selon la police et 15.000 selon  
la CGT. A Toulouse, ils étaient entre 8.000 et 16.000. 
    A Bordeaux, 4.850 personnes selon la préfecture, 12.000 
selon les organisateurs, ont battu le pavé. Dans le cortège, on 
pouvait entendre "Macron t'es foutu, les fainéants sont dans la 
rue", en référence aux propos du président de la République sur 
les "fainéants" qui veulent selon lui l'immobilisme. 
    Cette déclaration a suscité de vives critiques des 
organisations syndicales et de l'opposition.   
    Les "fainéants en colère", selon les termes d'une des 
pancartes du cortège nantais, demeurent déterminés à faire plier 
le gouvernement. 
    "On prend la rue, et on ne la lâchera plus", a dit Guilhem 
Bato, un officier de la marine marchande de 37 ans et ancien 
candidat (LFI) aux élections législatives. 
    Le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, et le 
ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, ont toutefois répété 
mardi qu'ils étaient déterminés à mener à bien la réforme, 
malgré le mouvement de contestation.   
     
    DE NOMBREUX MANIFESTANTS FO 
    Ce mouvement est soutenu par la FSU, Solidaires, ainsi 
qu'une large partie des unions départementales et fédérations de 
Force ouvrière, malgré l'avis défavorable de leur secrétaire 
général, Jean-Claude Mailly. 
    "Il faut que Jean-Claude Mailly retrouve le sens des choses, 
qu'il écoute et respecte ce que disent les militants, la base", 
a dit à Reuters Fabrice Lerestif, secrétaire de l'union 
départementale FO d'Ille et Vilaine. 
    Avec 700 militants FO, il est venu grossir la manifestation 
de Rennes, qui a réuni entre 4.800 personnes selon la police et 
8.000 selon les syndicats. 
    D'autres organisations sont aussi venues gonfler les rangs 
des différents cortèges, comme le syndicat étudiant l'UNEF, les 
Jeunes socialistes et les Jeunes écologistes pour qui les 
mesures vont "affecter en premier lieu les jeunes".  
    On trouve également le Syndicat de la magistrature, très 
opposé à l'instauration d'un barème encadrant les indemnités 
prud'homales en cas de licenciement abusif, ainsi que le 
syndicat de police VIGI, venu manifester contre les coupes 
budgétaires au ministère de l'Intérieur.  
     
 
 (Simon Carraud et Caroline Pailliez, avec Service France, édité 
par Yves Clarisse) 
 

1 commentaire

  • 12 septembre 19:38

    Macron élu par 10 millions de français au 1er tour c'est rien ,mais 400 000 manifestants ça va bientôt faire une majorité dans la bouche de certain.


Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.