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France-Macron présente sa future police du quotidien
information fournie par Reuters 18/10/2017 à 18:33

    * Expérimentations au premier trimestre 2018 
    * Macron dit entendre le "malaise" des policiers 
    * Il réclame des "réponses fermes" face aux violences 
    * Les syndicats de policiers attendent du concret 
 
 (Actualisé avec syndicats de policiers, derniers paras) 
    PARIS, 18 octobre (Reuters) - Emmanuel Macron a présenté 
mercredi sa police "de sécurité du quotidien", destinée à 
restaurer la confiance entre les forces de sécurité et la 
population, fragilisée par des accusations de violences 
policières et une série d'agressions de policiers, dans un 
contexte de forte menace terroriste. 
    Devant 500 invités - chefs des services territoriaux de la 
police et de la gendarmerie, directeurs généraux du ministère de 
l'Intérieur et préfets -, le chef de l'Etat a décliné sa feuille 
de route pour le quinquennat. 
    "L'exigence de nos concitoyens est devenue croissante", 
a-t-il déclaré, rappelant d'emblée l'existence d'une "menace 
terroriste durablement élevée" avec treize attentats déjoués 
depuis le début de l'année.  
    "Je vous demande donc d'être forts et justes", a-t-il 
ajouté, au moment où était adoptée définitivement la loi sur la 
sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme qui doit 
mettre fin à l'état d'urgence en vigueur depuis les attentats de 
novembre 2015.  
    Mesure phare de cette feuille de route, la création d'une 
police de sécurité du quotidien (PSQ), quatorze ans après la 
suppression par Nicolas Sarkozy de la "police de proximité" mise 
en place par Lionel Jospin en 1998.  
    Promesse de campagne d'Emmanuel Macron, ce dispositif fera 
l'objet d'une concertation jusqu'à la fin de l'année avant 
d'être expérimenté au premier trimestre 2018 dans une quinzaine 
de zones, urbaines comme rurales. 
    Une trentaine de villes sont d'ores et déjà candidates.  
    Il ne s'agit pas "de remettre une police de proximité avec 
des postes de police statiques dans les quartiers, ce n'est pas, 
comme on l'a parfois dénoncé, aller jouer au foot avec les 
jeunes, c'est exercer votre métier de policier", a-t-il dit. 
    Il s'agit de "retisser avec les associations, les élus 
locaux des formes d'actions rénovées", a-t-il ajouté, après une 
année marquée par des accusations de violences policières, dont 
"l'affaire Théo" en février à Aulnay-Sous-Bois 
(Seine-Saint-Denis) et d'attaques de membres des forces de 
l'ordre.  
     
    SANCTIONS ET RÉPONSES EXEMPLAIRES 
    Depuis le début de l'année, dix gendarmes et policiers ont 
été tués en accomplissant leur mission et plusieurs autres ont 
été blessés, des actes "inqualifiables" selon Emmanuel Macron 
qui a réclamé une "réponse ferme et exemplaire".  
    De la même manière, chaque manquement d'un membre des forces 
de l'ordre à la déontologie "doit faire l'objet d'une sanction", 
une mesure "essentielle pour contribuer à améliorer les 
relations avec la population", a-t-il dit. 
    Face au "malaise" et à la grogne des forces de l'ordre, il a 
réaffirmé son engagement de créer 10.000 postes supplémentaires 
de policiers et gendarmes sur le quinquennat, dont 7.000 entre 
2018 et 2020. Le budget consacré à la sécurité augmentera de 
1,5% en 2018.  
    Réclamée de longue date par les syndicats policiers, la 
réforme de la procédure pénale permettra de "libérer" du temps 
en allégeant la "lourdeurs de tâches inutiles et totalement 
obsolètes" voire "ridicules", a dit Emmanuel Macron. Il a 
confirmé une "forfaitisation" de certains délits sans 
explicitement citer les infractions liées au cannabis qui 
pourraient être concernées. 
    Un plan quinquennal de numérisation contribuera à alléger la 
charge de travail des forces de l'ordre, via notamment la 
possibilité de porter plainte sur internet.       
    "J'entends l'impatience parfois exprimée, les 
insatisfactions", a-t-il dit. 
    "Tout ne se fera pas en un jour" mais "progressivement vos 
conditions de travail vont changer, vos moyens vont être 
renforcés. Le mouvement est engagé, nous veillerons à ce qu'il 
soit le plus rapide possible", a assuré Emmanuel Macron. 
    Présents à l'Elysée, les syndicats de policiers ont 
globalement bien accueilli les propos du président, en attendant 
la concrétisation des annonces faites.  
    "Nous lui faisons confiance mais nous restons vigilants", a 
déclaré Jean-Claude Delage, secrétaire général d'Alliance-Police 
nationale. "Nous sommes aujourd'hui dans l'attente de ce qui va 
être proposé pour savoir si oui ou non ce sera acceptable."   
    Daniel Chomette, de Force ouvrière, aurait souhaité pour sa 
part "un peu plus de détails quant aux moyens alloués, avec un 
calendrier un peu plus précis".  
 
 (Marine Pennetier et Jean-Baptiste Vey, avec Elizabeth Pineau, 
édité par Yves Clarisse) 
 

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