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France-Les régions veulent garder la main sur la formation
information fournie par Reuters 19/10/2017 à 13:56

    PARIS, 18 octobre (Reuters) - Les régions veulent rester des 
acteurs de poids dans la réforme à venir sur la formation 
professionnelle et l'apprentissage, alors que le Medef veut les 
écarter de leur financement a déclaré jeudi le président-délégué 
de l'Association des régions de France, François Bonneau. 
    "Nous avons demandé l'affirmation du rôle des régions, du 
pilotage des régions, de la mise en oeuvre par les régions", 
a-t-il dit à la presse à l'issue d'une rencontre avec le Premier 
ministre, Edouard Philippe, la ministre du Travail, Muriel 
Pénicaud et le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer.  
    Ces derniers recevaient de mardi à mercredi la plupart des 
partenaires sociaux pour discuter de la réforme de la formation 
professionnelle et de l'apprentissage, qui est débattue en 
parallèle de celle de l'assurance chômage.  
    Elle vise à remettre tout le secteur "à plat", avait dit le 
porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner sur BFMTV, en 
permettant, entre autre, d'assurer une meilleure qualité des 
formations dispensées et un accès plus facile pour les 
bénéficiaires.  
    Les régions, qui sont les deuxièmes plus importants 
financeurs de ce secteur après les entreprises, sont les "chefs 
de file du service public de la formation dans les territoires", 
selon la Fédération de la formation professionnelle (FFP). Elles 
définissent et mettent en oeuvre la politique d'apprentissage et 
de formation professionnelle.   
    Mais elles fourniraient un service très inégal, dit-on dans 
l'entourage de la ministre du Travail. Certaines offriraient "un 
service aux demandeurs d'emploi qui tutoie les meilleurs pays du 
Nord de l'Europe", et d'autres seraient beaucoup moins 
investies, selon cette même source. 
     
    "PLUS OU MOINS DE RÉACTIVITÉ" 
    Le président du Medef, Pierre Gattaz, lui, plaide pour un 
rôle très limité des régions. Il a réclamé, à l'issue d'une 
rencontre avec le Président de la république, le 12 octobre dans 
le cadre de discussions bilatérales avec les partenaires 
sociaux, que "le financement soit direct", qu'il "ne passe plus 
par les régions". 
    François Bonneau admet que les régions doivent faire des 
efforts, mais il estime qu'elles ne doivent pas pour autant être 
mises sous "tutelle".      
    "Je crois que l'apprentissage est une priorité pour beaucoup 
de régions en fonction des cultures historiques. Il peut y avoir 
plus ou moins de réactivité", a-t-il dit. "Il faut qu'il y ait 
des contrôles, une unité à l'échelle du territoire".  
    Selon lui, ce contrôle doit venir avec davantage de 
"transparence". 
    Il assure, par ailleurs, que la décision du gouvernement de 
ne pas reconduire le soutien de 450 millions d'euros au 
développement économique en 2018, n'aura pas d'impact sur les 
discussions sur les réformes à venir.  
    Cette décision avait pourtant entraîné leur départ de la 
Conférence des territoires à la fin du mois de 
septembre.  
    Pour François Bonneau, lier cet enjeu à celui de la 
formation de la jeunesse "serait une manière de conditionner 
l'action publique qui ne nous paraît pas respectueux de la 
hauteur de vue que nous devons avoir en la matière".  
 
 (Caroline Pailliez, édité par Yves Clarisse) 
 

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