France-Le vote "intermittent" davantage répandu en 2017-Insee

information fournie par Reuters •19/10/2017 à 15:01

    PARIS, 19 octobre (Reuters) - La participation aux élections 
présidentielle et législatives de 2017 a été "atypique" et les 
disparités entre les différentes catégories sociales de la 
population française se sont accrues, selon une étude de l'Insee 
publiée jeudi. 
    "En 2017, seuls quatre inscrits sur dix ont participé à tous 
les tours des élections contre cinq sur dix aux élections de 
2002, 2007 et 2012", indique l'étude, qui remarque que les 
comportements des électeurs ont "évolué". 
    "La pratique d'un vote intermittent est donc nettement plus 
répandue en 2017 au détriment du vote systématique", ajoute 
l'Insee. 
    En cause, selon l'institut, un désintérêt des Français pour 
les élections législatives. Depuis 2002, la part des inscrits 
qui ont voté uniquement aux deux tours de la présidentielle a 
doublé, passant de 9% du corps électoral à 21% en 2017. 
    L'étude montre que la participation systématique est en 
recul pour toutes les tranches d'âge et dans l'ensemble des 
catégories socioprofessionnelles. 
    Néanmoins, l'Insee remarque que "les différences de 
participation se sont accentuées en 2017 par catégorie sociale, 
ce qui n'était pas le cas auparavant". 
    L'abstention systématique est en hausse de six points entre 
2012 et 2017 chez les non diplômés, contre seulement de trois 
points pour les détenteurs d'un diplôme.  
    De même, un Français sans diplôme sur quatre s'est abstenu 
les quatre dimanches d'élection, contre moins d'un diplômé du 
supérieur sur dix. 
    "Les personnes sans diplôme, les plus abstentionnistes en 
2002, ont connu la plus forte progression de l'abstention. 
Inversement, les titulaires d'un diplôme supérieur au 
baccalauréat, les moins abstentionnistes, ont connu la plus 
faible progression de l'abstention", indique l'Insee. 
 
 (Cyril Camu, édité par Yves Clarisse)