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France-Le procès de Georges Tron renvoyé après une audience agitée
information fournie par Reuters 15/12/2017 à 21:08

    PARIS, 15 décembre (Reuters) - Le procès de Georges Tron, 
qui comparaissait devant la cour d'assises de Seine-Saint-Denis 
pour viol et agression sexuelle en réunion, a été renvoyé 
vendredi à une date ultérieure, a-t-on appris auprès de 
plusieurs avocats, après une audience mouvementée rythmée par de 
nombreux incidents. 
    La défense de l'ancien secrétaire d'Etat, assurée notamment 
par Eric Dupond-Moretti, avait demandé dans la journée un 
report, qui avait alors été refusé. 
    Dans la soirée, le président de la cour d'assises a justifié 
le renvoi par l'impossibilité de tenir les délais prévus pour ce 
procès, qui s'était ouvert mardi et devait en théorie s'achever 
le 22 décembre. 
    Mais, selon l'avocat d'une plaignante joint par Reuters, il 
s'agit là d'une raison "officielle". L'ajournement des débats 
s'explique en réalité par la "stratégie terroriste" élaborée par 
la défense, a-t-il ajouté sous le sceau de l'anonymat. 
    "Cette audience n'a été initialement que le procès des 
plaignantes et la dernière journée a été celle de la 
victimisation de Georges Tron et de son conseil", a déploré un 
autre avocat de plaignante, Vincent Ollivier, devant des 
journalistes. 
    Pour Eric Dupond-Moretti, le renvoi du procès était 
"inéluctable" et, a-t-il ajouté devant la presse, "je le pense 
depuis le début, avant même son ouverture".  
    "Ce procès se déroule par ailleurs dans des conditions qui 
sont absolument exceptionnelles et qui sont totalement 
délétères", a-t-il encore déclaré.   
    Pour justifier leur demande, les avocats de l'ex-député 
avaient invoqué deux raisons principales : la diffusion sur 
France 2 d'un reportage consacré à l'affaire et la teneur de 
messages publiés sur Twitter critiquant le déroulement des 
interrogatoires, à même selon eux de parasiter l'audience. 
    Le maire de Draveil (Essonne) comparaissait avec son 
ex-adjointe à la culture Brigitte Gruel, poursuivie pour les 
mêmes chefs, mais également de complicité de viol en réunion. 
    L'un et l'autre rejettent les accusations des deux 
plaignantes, deux anciennes employées municipales. 
    Ils encourent une peine de 20 ans de réclusion criminelle. 
    Eva Loubrieu et Virginie Faux, embauchées à la mairie de 
Draveil en 2007 et 2008, ont raconté aux enquêteurs comment, 
sous prétexte de massage thérapeutique des pieds, l'élu et son 
adjointe se sont adonnés à des séances d'attouchements et de 
jeux sexuels. 
    Elles ont également décrit l'emprise et les pressions 
exercées selon elles par Georges Tron et Brigitte Gruel, d'abord 
pour les contraindre à ces jeux, puis au silence. 
 
 (Emmanuel Jarry, avec Simon Carraud, édité par Danielle 
Rouquié) 
 

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