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France-Le mouvement des gardiens de prison paraît s'essouffler
information fournie par Reuters 16/01/2018 à 19:18

    * Belloubet a passé cinq heures à Vendin-le-Vieil 
    * Ouverture de discussions entre syndicats et administration 
    * De nouvelles agressions de gardiens alimentent la grogne 
 
 (Avec propositions Belloubet, réactions, précisions) 
    par Emmanuel Jarry 
    PARIS, 16 janvier (Reuters) - Le mouvement de grogne des 
gardiens de prison, parti de Vendin-le-Vieil, où la ministre de 
la Justice, Nicole Belloubet, a passé cinq heures mardi, paraît 
s'essouffler malgré de nouvelles agressions de surveillants par 
des détenus. 
    En fin de journée, les dirigeants de la CGT-Pénitentiaire et 
de l'Ufap-Unsa devaient entamer des discussions sur leurs 
revendications nationales avec la direction de l'administration 
pénitentiaire (DAP), à Paris. 
    Ces deux syndicats ont appelé à suspendre le mouvement des 
gardiens mercredi, en se laissant la possibilité de le reprendre 
jeudi en fonction de l'évolution des discussions. 
    En revanche, Force ouvrière-Pénitentiaire appelle à la 
reconduction du mouvement mercredi, a déclaré à Reuters son 
secrétaire général, Emmanuel Baudin. 
    "Mme Belloubet a annoncé du vent. Elle n'a annoncé des 
mesures que pour Vendin-le-Vieil. Les revendications sur la 
sécurité sont nationales. Nous voulons continuer à mettre la 
pression", a-t-il déclaré, tout en admettant craindre que le 
mouvement actuelle des gardiens s'essouffle.  
    Le ministère de la Justice a fait état de 46% des 188 
prisons françaises touchées à la mi-journée, essentiellement par 
des retards de prise de service, au lieu des trois quarts lundi. 
    Selon des syndicalistes, la visite de Nicole Belloubet à 
Vendin-le-Vieil, accueillie en début de matinée par un concert 
de klaxons et une Marseillaise chantée par une centaine de 
gardiens, avait mal débuté. 
    Les compensations d'abord proposées aux quatre surveillants 
agressés jeudi dernier par un ressortissant allemand converti à 
l'islam, Christian Ganczarski, condamné à 18 ans de prison pour 
complicité dans l'attentat de 2002 contre une synagogue de 
Djerba, ont été jugées dérisoires, disent ces syndicalistes. 
    Mais à l'issue de la visite de la Garde des Sceaux, le ton 
avait sensiblement changé. Elle a annoncé dix engagements, 
notamment en matière d'équipements et d'effectifs, pour la 
prison de Vendin-le-Vieil, dont le directeur a démissionné. 
     
    4.000 AGRESSIONS PAR AN 
    La ministre s'est engagée à revenir dans deux mois "pour 
mesurer si ces propositions ont réellement pris corps". 
    Pascal Decary, de la CGT-Pénitentiaire, a estimé qu'elle 
avait "entendu" les revendications locales. "Reste tout ce qui 
relève des revendications nationales", a-t-il dit à Reuters. 
    Deux nouvelles agressions de surveillants par des détenus 
ces dernières 24 heures ont contribué à alimenter la grogne : 
l'une lundi à Mont-de-Marsan, dans les Landes ( ) ; 
l'autre mardi matin à Tarascon, dans les Bouches-du-Rhône, où un 
détenu de droit commun surveillé pour cause de radicalisation et 
de troubles psychiques a frappé une surveillante. 
    L'administration pénitentiaire a recensé en moyenne environ 
4.000 agressions de gardiens par an ces sept dernières années. 
    La prison de Vendin-le-Vieil, proche de la frontière belge, 
doit héberger bientôt Salah Abdeslam, dernier survivant présumé 
des auteurs des attentats du 13 novembre 2015 à Paris et 
Saint-Denis (130 morts), le temps qu'il soit jugé à Bruxelles à 
partir du 5 février pour participation à une fusillade en mars 
2016. 
    "Pour l'instant, le transfert d'Abdeslam à Vendin-le-Vieil 
n'est absolument pas remis en cause", dit-on à Reuters à la DAP. 
    Emmanuel Macron a déclaré lundi, lors de l'audience 
solennelle de début d'année de la Cour de cassation, qu'il avait 
demandé un "plan pénitentiaire global" avant la fin février. 
    Ce plan devra concerner, outre les questions immobilières, 
(15.000 places de prison supplémentaires sur le quinquennat), 
les personnels et le renseignement pénitentiaires, ainsi que le 
statut de détenu, a précisé le chef de l'Etat. 
    "Jusqu'ici, cela ne s'appelait pas 'plan global'. Cela 
semble ouvrir la porte à des discussions que nous avons envie 
d'ouvrir", commente Jean-François Forget, n°1 de l'Ufap-Unsa. 
 
 (Avec Julie Carriat et service France, édité par Yves Clarisse) 
 

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