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France-Le gouvernement remet le sort de Ferrand entre les mains des électeurs
information fournie par Reuters 26/05/2017 à 17:56

    * "Pas d'affaire, mais un débat", dit le Premier ministre 
    * Les électeurs décideront si Ferrand doit être sanctionné 
    * En cas de défaite aux législatives, il devra partir 
    * La loi de moralisation de la vie publique devra régler ces 
cas 
 
 (Actualisé avec parquet de Brest § 12) 
    PARIS, 26 mai (Reuters) - Le Premier ministre Edouard 
Philippe a exclu vendredi la démission de Richard Ferrand, 
renvoyant aux électeurs le choix de sanctionner ou non le 
ministre de la Cohésion des territoires fragilisé par les 
révélations du Canard enchaîné. 
    "Il n'y a aucune procédure juridictionnelle en cours. Il n'y 
a donc pas d'affaire, il y a un débat", a-t-il dit à la presse  
lors d'un déplacement à Paris pour soutenir la candidature aux 
législatives de Mounir Mahjoubi, secrétaire d'Etat au Numérique. 
    Le Premier ministre a repris mot pour mot les termes 
utilisés quelques heures plus tôt sur franceinfo par le 
porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, des éléments 
de langage qui montrent qu'Emmanuel Macron a décidé de garder 
dans son équipe ce soutien de la première heure. 
    "Ce débat, il est politique et il sera tranché par ceux qui 
sont les plus à même et les mieux à même de trancher dans les 
débats politiques, qui sont les électeurs et citoyens français", 
a dit Edouard Philippe en réponse aux appels à sa démission. 
    "Et les électeurs de la circonscription dans laquelle 
Richard Ferrand se présente pourront dans deux semaines dire si, 
comme moi, ils ont confiance en Richard Ferrand, et ce sera le 
juge de paix, celui que personne ne peut dépasser dans une 
démocratie", a-t-il ajouté. 
    Richard Ferrand est candidat à sa réélection comme député en 
Bretagne et Emmanuel Macron a annoncé qu'un ministre battu dans 
les urnes devrait quitter le gouvernement. 
    La publication par le Canard enchaîné de révélations sur les 
anciennes activités professionnelles de Richard Ferrand et 
l'emploi d'assistant parlementaire dont a bénéficié son fils, 
ont entraîné des appels à la démission du ministre, notamment de 
la part de la présidente du Front national Marine Le Pen. 
    Dans son édition de mercredi, l'hebdomadaire satirique 
rapporte que les Mutuelles de Bretagne, qu'il a dirigées 
jusqu'en 2012, ont loué à partir de 2011 des locaux commerciaux 
appartenant à sa compagne pour un loyer annuel de 42.000 euros. 
     
    "PAS DE TENSIONS" AU GOUVERNEMENT 
    Christophe Castaner a souligné que Richard Ferrand n'était à 
l'époque "pas en politique" et que l'appel d'offres répondait 
aux règles en vigueur, ce qui explique que le Parquet national 
financier refuse de se saisir de ce dossier.   
    Le parquet de Brest, saisi par les Républicains, a embrayé 
vendredi en refusant lui aussi d'ouvrir une enquête. 
    "Il apparaît qu'en l'état, aucun des faits relatés n'est 
susceptible de relever d'une ou plusieurs qualifications pénales 
permettant d'ouvrir une enquête préliminaire", annonce le 
procureur, Eric Mathias, dans un communiqué.   
    Le Canard enchaîné a en outre révélé que l'ex-député avait 
embauché son fils pendant plusieurs mois, en 2014, comme 
collaborateur parlementaire. 
    Richard Ferrand, qui a dit jeudi n'avoir "pas une seconde" 
songé à se retirer, a donc une nouvelle fois obtenu le soutien 
du gouvernement.     
    Christophe Castaner, qui avait reconnu mercredi que ce 
dossier tombait "mal", en pleine préparation de la loi sur la 
moralisation de la vie publique, a démenti vendredi l'existence 
de tensions internes au gouvernement. 
    Le ministre de la Justice, François Bayrou, chargé de 
préparer le projet de loi qui, selon le porte-parole du 
gouvernement, devrait être présenté le 7 juin - "c'est 
l'objectif" - est en effet resté silencieux. 
    "Il n'y a pas de tension particulière", a dit Christophe 
Castaner en précisant qu'une réunion avait eu lieu jeudi sur le 
texte afin d'"aller vite et loin". 
    Pour Edouard Philippe, le "débat" sur Richard Ferrand 
démontre "encore plus clairement et fortement la nécessité 
d'avoir des règles d'une très grande clarté afin de pouvoir les 
respecter de façon extrêmement stricte". 
    "Et tout l'objectif du gouvernement dans la loi que nous 
sommes en train de préparer, c'est justement de proposer des 
règles extrêmement strictes qui permettront à l'ensemble des 
parlementaires et en vérité à l'ensemble de ceux qui exercent 
des responsabilités publiques de ne pas se placer dans des 
situations qui seraient légales mais contestées." 
 
 (Yves Clarisse, avec Cyril Camu, édité par Julien Ponthus) 
 

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