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France-La droite se fracture à l'Assemblée
information fournie par Reuters 20/06/2017 à 17:34

    * Les "constructifs" forment un groupe autonome 
    * D'autres "prises" LR à prévoir dans le gouvernement 
    * Les clivages s'enracinent 
 
 (Actualisé avec déclarations, précisions) 
    PARIS, 20 juin (Reuters) - La bombe à fragmentation des 
législatives a produit ses premiers effets à droite avec 
l'annonce mardi d'un groupe dissident des Républicains à 
l'Assemblée, les "constructifs", qui prônent une attitude 
d'ouverture à l'égard d'Emmanuel Macron. 
    Les divisions ont resurgi dimanche au sein de LR après la 
victoire sans appel de La République en marche, qui relègue la 
droite dans l'opposition avec toutefois une marge d'influence 
plus large qu'annoncé : 111 élus LR siégeront. 
    L'UDI compte pour sa part 18 sièges et six divers droite ont 
été élus. 
    Le remaniement gouvernemental consécutif au scrutin, prévu  
d'ici mercredi 18h00, risque de déstabiliser un peu plus un 
parti exsangue, le Premier ministre (LR) Edouard Philippe ayant 
clairement exprimé son intention d'appeler d'autres élus de 
droite dans son équipe. 
    Les noms des "constructifs" Jean-Baptiste Lemoyne, Franck 
Riester, Pierre-Yves Bournazel, notamment, circulaient.  
    Ils ont déjà manifesté leur indépendance en annonçant la 
formation d'un groupe d'"une quarantaine" de députés, LR et 
centristes de l'UDI. Thierry Solère pourrait en prendre la 
présidence. 
    "Il y aura un groupe de députés constructifs qui va 
rassembler des députés issus de la droite et du centre qui 
veulent travailler avec le Premier ministre", a dit à la presse 
la députée Laure de La Raudière, proche du ministre de 
l'Economie Bruno Le Maire qui a été réélue dimanche. 
    "On a envie d'accompagner ce gouvernement pour qu'il 
réussisse, pour qu'il ait des résultats vis-à-vis des Français", 
a-t-elle ajouté. 
    Le groupe aura la liberté de vote et certains de ses membres 
voteront le 4 juillet la confiance au gouvernement, a-t-elle 
précisé. Sa composition devrait être annoncée mercredi, lorsque 
le groupe LR se réunira pour élire son président. 
     
    "IL NE PEUT Y AVOIR D'OPPOSITION OFFICIELLE" 
    Face à eux, les tenants d'une opposition "constructive et 
vigilante", selon les termes du "lemairiste" Damien Abad, qui 
entend briguer la présidence du groupe, et les avocats d'une 
opposition frontale, pour majorité "sarkozystes", emmenés par 
Christian Jacob. 
    Ce dernier souhaiterait prolonger son mandat à la tête des 
députés LR, mais il est contesté. Olivier Marleix et Eric Ciotti 
lui disputeraient le poste, selon des sources parlementaires. 
    Le "sarkozyste" Daniel Fasquelle a regretté la scission du 
groupe. 
    "C'est dommage, en faisant cela, on affaiblit l'opposition 
inutilement", a-t-il dit. "Je pense que sur le fond, en réalité, 
ce qui nous rapproche est plus important que ce qui nous 
sépare." "Chacun a toujours sa liberté dans ce groupe. (...) Il 
n'y a aucune raison de vouloir créer un groupe différent et 
supplémentaire", a-t-il dit. 
    Le chef de file de la campagne des Républicains pour les 
législatives, François Baroin, s'était réjoui dimanche soir que 
le parti ait déjoué les pronostics les plus sombres et se soit 
mis en position de constituer "un groupe suffisamment important 
pour faire entendre nos engagements, nos convictions, nos 
valeurs". 
    "Il appartiendra à ce groupe, dans le respect du nouveau 
pouvoir exécutif, de faire entendre nos différences avec En 
Marche, notamment sur le plan fiscal", avait-il ajouté. 
    Alain Juppé a estimé lundi, sur son blog, que la droite 
était désormais confrontée à trois défis : "celui de son 
attitude vis-à-vis du gouvernement - opposition frontale ou 
travail constructif -", "du renouvellement de ses équipes 
dirigeantes" et "le défi de la ligne politique et plus 
profondément de la vision qu'une droite humaniste régénérée 
pourra proposer". 
    "Il ne peut pas y avoir d'opposition officielle. La majorité 
ne peut la choisir, l'organiser. Il doit y avoir une opposition 
franche, claire, constructive, qui regarde et vote les textes 
lorsqu'ils vont dans le bon sens", a déclaré mardi sur Radio 
Classique l'ancien ministre sarkozyste Eric Woerth, réélu dans 
l'Oise. 
    Un bureau politique LR convoqué mercredi devrait permettre 
de clarifier la situation, avec le risque de nouveaux règlements 
de comptes. 
 
 (Emile Picy et Sophie Louet, édité par Yves Clarisse) 
 

1 commentaire

  • 20 juin 17:49

    Je ne comprends pas. Bien évidemment, la droite doit changer la façon de s'opposer. Toutes les bonnes lois doivent être votées mais pas celles qui sont pénalisantes pour la France; En ce sens si les constructifs votent en faveur de la CSG, ils n'ont pas de mandat de leurs électeurs pour la voter. mais ils peuvent voter la loi travail initiale de el khomry ils ont un mandat. Ils n'ont pas de mandat poter la confiance dans le gouvernement de macron.


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