* Deuxième édition du quinquennat * Les Régions finalement présentes, l'AMF "observatrice" * Le pacte financier au coeur des échanges PARIS, 14 décembre (Reuters) - La deuxième conférence des territoires du quinquennat d'Emmanuel Macron s'ouvre ce jeudi à Cahors (Lot) avec l'espoir de tourner la page des crispations qui sont apparues entre le gouvernement et les collectivités sur fond de désaccords budgétaires. "J'ai beaucoup entendu que la relation était dégradée, qu'il y avait une rupture de la confiance", a déclaré le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux mercredi, à la sortie du conseil des ministres. "Ça n'est pas du tout l'état d'esprit dans lequel nous travaillons nous depuis des semaines." Au coeur de cette nouvelle édition, le pacte budgétaire que l'Etat souhaite signer avec les grandes collectivités afin de définir les engagements réciproques et limiter la hausse des dépenses, une initiative perçue par certains élus comme une mise sous tutelle. Les premières orientations de la mission confiée à Alain Richard et Dominique Bur - chargés de proposer des évolutions sur la maîtrise des dépenses locales, la refonte de la fiscalité locale et le financement et la gestion des allocations individuelles de solidarité - devraient être présentées à cette occasion. Dans un geste symbolique à l'égard de territoires échaudés par la baisse des contrats aidés et la réforme de la taxe d'habitation, le Premier ministre Edouard Philippe, qui présidera la conférence, a décidé de délocaliser pour trois jours son cabinet dans la préfecture du Lot afin de "multiplier les rencontres". L'AMF EN RETRAIT Parallèlement, l'association Les Régions de France, qui avait claqué la porte des discussions fin septembre sur fond de différend financier et avait brandi la menace d'un boycott, a finalement annoncé cette semaine qu'elle serait présente. "Nous voulons être dans le dialogue et la construction", a expliqué son président, Hervé Morin dans Les Echos mercredi. "Aucun président de région n'appartient à la majorité présidentielle, mais nous souhaitons que la France réussisse." Ecartant elle aussi l'option d'un boycott, l'Association des maires de France (AMF) a elle décidé de ne dépêcher à Cahors que sa vice-présidence Agnès Le Brun qui assistera aux échanges en retrait, avec le statut "d'observatrice". "En l'état des mesures annoncées par le gouvernement et votées à ce jour par le Parlement, aucun 'pacte de confiance' n'est aujourd'hui envisageable', a estimé l'AMF mardi. Dans son collimateur notamment, les 13 milliards d'euros demandé aux collectivités territoriales sur le quinquennat - soit trois milliards de plus que ce qui avait été annoncé pendant la campagne. Dans le cadre de cette conférence, le gouvernement devrait également présenter son plan de revitalisation de villes moyennes et des petites villes et aborder les sujets d'attractivité, de commercialité, de mobilité, de transport, selon Benjamin Griveaux. Appelée à se réunir tous les six mois, la conférence des territoires associe membres du gouvernement, représentants des collectivités territoriales, du Parlement et des organismes de concertation territoriale existants. Fin novembre, devant le congrès des maires, Emmanuel Macron avait reconnu que l'Etat n'avait "pas été à la hauteur" et que certaines mesures n'avaient pas été "dûment concertées" avec les territoires comme il s'y était engagé. (Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse)
France-Etat et élus réunis pour la conférence des territoires
information fournie par Reuters 14/12/2017 à 11:43
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