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France-Borne juge irresponsable l'attitude des syndicats de la SNCF
information fournie par Reuters 16/03/2018 à 09:07

    * Elisabeth Borne propose de négocier "7 jours sur 7"
    * Le contenu de la loi sur la réforme est à écrire, dit-elle
    * Elle invite les syndicats à y participer dans la
négociation
    * "Chiche mais pas sur le dos des cheminots", répond la CFDT

    PARIS, 16 mars (Reuters) - La ministre des Transports a jugé
"irresponsable", vendredi, la "posture" des syndicats de la
SNCF, qui ont appelé jeudi à une grève deux jours sur cinq
jusqu'à fin juin contre son projet de réforme du système
ferroviaire français.  
    Interrogée par CNEWS avant un rendez-vous avec les syndicats
de cheminots, Elisabeth Borne s'est dite prête à négocier sept
jour sur sept, notamment sur les dates d'ouverture du trafic de
voyageurs à la concurrence.
    La "posture" des syndicats "n'est pas responsable" a-t-elle
déclaré. Ça n'est pas la bonne méthode, la bonne méthode c'est
la négociation." 
    "Le gouvernement ne cherche pas l'affrontement, ne cherche
pas l'épreuve de force. Les syndicats disent deux jours de grève
tous les cinq jours, moi je dis négociation sept jours sur sept.
Il y a beaucoup de sujets à négocier", a-t-elle ajouté.
    Elle a réaffirmé qu'une grève de longue durée, même perlée,
comme celle qui est envisagée, serait dangereuse pour la SNCF et
mauvaise pour les entreprises et les voyageurs.
    Elle a averti que les jours de grève ne seraient pas payés
aux grévistes - "Quand on fait grève, on n'est pas payé."
    Les syndicats s'élèvent notamment contre la volonté du
gouvernement de légiférer par ordonnances, pour lesquelles un
projet de loi d'habilitation a été présenté mercredi en conseil
des ministres et doit être voté d'ici l'été.  
    "Je voudrais lever un malentendu", réplique Elisabeth Borne
: "Le projet de loi que j'ai présenté en conseil des ministres,
ce sont des têtes de chapitre. Le contenu de la loi, il est à
écrire ensemble dans la négociation."
    Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a répondu
quelques instants plus tard sur France Info : "Chiche, mais dans
ce cas, pas sur le dos des cheminots."
    
    DES DATES À NÉGOCIER
    Des dispositions issues des deux prochains mois de
concertation pourront être introduites par amendement dans le
projet de loi au cours du débat parlementaire, à la place des
ordonnances, a expliqué Elisabeth Borne. 
    "L'ouverture à la concurrence a été décidée dans le
précédent quinquennat et elle est demandée par les régions mais
les dates sont à négocier", a-t-elle poursuivi. "Je pense qu'on
a tous intérêt à une ouverture progressive à la concurrence et
donc ça fait partie des choses qu'il faut qu'on cale."
    Elle a précisé que si des régions sont satisfaites de la
qualité et de la continuité de service offertes par la SNCF,
elles pourront continuer, jusqu'en décembre 2023, à lui
attribuer des contrats pour une durée maximale de dix ans. 
    Les régions qui souhaitent une ouverture à la concurrence
d'ici 2023 devront aussi pouvoir le faire. 
    "On négocie sur les garanties que les cheminots emportent
dans l'hypothèse où la SNCF perd un contrat, on négocie sur les
parcours de carrière, on négocie sur l'organisation de la SNCF",
a également dit la ministre des Transports.
    Si le statut des cheminots actuels sera maintenu, les
salariés qui entreront à la SNCF à l'avenir auront la même
convention collective que les salariés des futures entreprises
privées concurrentes. 
    "C'est un principe d'équité", a fait valoir Elisabeth Borne.
    Elle a enfin assuré que l'Etat prendrait "sa part de
responsabilité sur la dette de la SNCF" (environ 46 milliards
d'euros à ce jour) dans le courant du quinquennat.
    "Le seul point, c'est qu'on ne veut pas que cette dette se
reconstitue. Donc on veut travailler avec l'entreprise pour
s'assurer que si on s'occupe de la dette aujourd'hui, il n'y a
pas une nouvelle dette demain", a-t-elle dit.
    "L'objectif c'est de s'assurer qu'on a durablement une
entreprise dont les comptes sont équilibrés, qui peut financer
les investissements dont on a besoin. Et alors l'Etat prendra
ses responsabilités sur la dette", a-t-elle conclu.

 (Emmanuel Jarry)
 

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