Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

FRANCE 2017-Mélenchon battu mais en position de force à gauche
information fournie par Reuters 24/04/2017 à 00:12

    * Eliminé malgré la forte dynamique des dernières semaines 
    * Il ne donnera pas de consigne de vote face au FN 
    * Le PCF évoque un score "spectaculaire" 
 
    par Marine Pennetier 
    PARIS, 24 avril (Reuters) - Bien qu'éliminé dès le premier 
tour de la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a confirmé 
dimanche la dynamique observée autour de sa candidature ces 
dernières semaines et s'impose désormais comme un acteur 
incontournable de la recomposition à gauche face à un Parti 
socialiste laminé. 
    A 65 ans, le leader de La France insoumise, qui disputait sa 
deuxième présidentielle, avait espéré pouvoir créer la surprise 
à l'issue d'une campagne inédite, marquée par une série de 
rebondissements, notamment en matière d'affaires judiciaires, et 
d'un nombre d'électeurs indécis sans précédent.  
    "Le résultat annoncé depuis le début de la soirée n'est pas 
celui que nous espérions", a déclaré l'eurodéputé à la presse, 
reconnaissant à demi-mot sa défaite tout en refusant de prendre 
acte des estimations avant l'officialisation des résultats.  
    Pour autant "nous pouvons être fiers de ce que nous avons 
entrepris et réalisé", a-t-il poursuivi. "Nous sommes une force 
consciente et enthousiaste". 
    "Je vous appelle à rester groupés, à rester en mouvement et 
à être un mouvement car les défis que nous avons nommés sans en 
cacher aucun ni aucune des difficultés qu'ils soulèvent pour les 
régler, ces défis restent à relever", a lancé Jean-Luc Mélenchon 
à ses sympathisants. "Vous êtes un matin tout neuf qui commence 
à percer". 
    Crédité de 19% des suffrages, le co-fondateur du Parti de 
gauche réalise un score sans précédent dans l'histoire de 
l'extrême gauche depuis la percée du communiste Jacques Duclos 
en 1969, qui avec 21,3% de voix, avait largement devancé les 
candidats de la gauche Michel Rocard et Gaston Defferre.  
    Jean-Luc Mélenchon, qui avait recueilli 11,1% des voix en 
2012, a réalisé un "score et une percée spectaculaire" qui lui 
permet de "devenir incontournable", a estimé le secrétaire 
national du Parti communiste français (PCF), Pierre Laurent.  
    "Il y a une gauche qui se réinvente dans cette élection et 
qui a un avenir important et sans laquelle rien de bon ne se 
fera", a-t-il dit sur France 2.  
     
    LÉGISLATIVES A VALEUR DE TEST 
    A deux semaines du second tour qui verra s'affronter 
Emmanuel Macron (En Marche!) et Marine Le Pen (Front national), 
Jean-Luc Mélenchon a indiqué qu'il ne donnerait aucune consigne 
de vote, soulignant n'avoir reçu aucun mandat pour s'exprimer à 
la place de ses électeurs. 
    "Chacun, chacune d'entre vous sait en conscience quel est 
son devoir, dès lors je m'y range", a-t-il souligné. "Je n'ai 
reçu aucun mandat des 450.000 personnes qui ont décidé de 
présenter ma candidature, pour m'exprimer à leur place sur la 
suite, elles seront donc appelées à se prononcer sur la 
plateforme et le résultat de leur expression sera rendu public". 
    Le PCF a lui, comme le 21 avril 2002, appelé à faire barrage 
au Front national tout en prévenant qu'un vote Macron ne 
vaudrait pas adhésion au programme de l'ancien ministre de 
l'Economie de François Hollande  .  
    Au QG de campagne de Mélenchon dimanche soir, où plusieurs 
dizaines de militants étaient réunis scandant "Le Pen, piège à 
merde, Macron piège à cons", la déception dominait. 
    "J'ai le coeur déchiré", a dit à Reuters Sonia, une 
infirmière de 52 ans. "C'est la pire campagne que j'ai vécue, 
avec tout ce qui s'est passé, mais la campagne de Mélenchon 
était géniale. Il a réellement representé le peuple." 
    Les élections législatives des 11 et 18 juin prochains 
auront valeur de test pour le mouvement de Jean-Luc Mélenchon 
mais également pour le Parti socialiste, qui ressort 
considérablement affaibli de l'élection présidentielle avec le 
score historiquement bas de Benoît Hamon  .  
 
 (avec Sarah White et Emile Picy, édité par Yves Clarisse) 
 

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.