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Fed : la même erreur que Greenspan ?
information fournie par Boursorama 18/12/2014 à 13:01

À trop vouloir dynamiser l'économie, la Fed pourrait refaire les mêmes erreurs que par le passé.

À trop vouloir dynamiser l'économie, la Fed pourrait refaire les mêmes erreurs que par le passé.

La Fed s’est montrée rassurante mercredi soir en maintenant son discours sur un relèvement encore relativement lointain de ses taux. Toutefois, leur maintien prolongé à un niveau très faible rappelle l’erreur de la politique économique de Greenspan dans les années 2000.

Les marchés européens accentuent leur rebond en fin de semaine, dans le sillon d'un regain d'optimisme faisant suite au discours de Janet Yellen. La présidente de la Fed s’est en effet livrée mercredi soir à un traditionnel discours de politique monétaire qui a rassuré les marchés.

Discours de la Fed : chaque mot compte

Dans un discours de banque centrale, chaque mot compte. C’est cette fois-ci, c'est la « patience » évoquée par la Fed avant la remontée des taux qui a retenu l’attention des acteurs du marché. La précédente expression, un peu étrange dans sa traduction française, était qu’une « période de temps considérable » était à attendre avant une hausse des taux d’intérêts. Le changement de vocabulaire a son importance et semble confirmer, pour de nombreux analystes, un relèvement très progressif des taux à partir de la mi-2015.

X-Trade Brokers (XTB) rappelle que ce relèvement des taux « marquera la normalisation de la politique monétaire des Etats-Unis : en d’autres termes, le signal d’une sortie de crise ». En effet, relever les taux est un peu comme retirer les perfusions d’un malade : d’une part c’est le signe qu’il va mieux, d’autre part cela inquiète les proches qui ont le sentiment que le malade garde une santé fragile. Jusqu’ici, en maintenant leurs taux au plancher, les « médecins » de la Fed optent pour un maintien des perfusions qui rassure clairement les acteurs du marché.

Voix divergentes au sein de la Fed

Pourtant, tout le monde n’est pas forcément du même avis au sein du comité de la Fed. Pour continuer sur l’image médicale, les « médecins » de la Fed ne sont pas forcément d’accord entre eux sur le diagnostic.

Du point de vue européen, le besoin de stimulation de l’économie peut sembler évident alors que la croissance est quasi-nulle et que l’inflation est tout aussi faible. En revanche, du point de vue américain, la reprise est déjà bien là : croissance de 3%, chômage de 6 à 7% et indices boursiers à leurs plus hauts historiques. Dans ce cas, y a-t-il vraiment besoin de maintenir la stimulation monétaire au niveau actuel ? Pour certains membres du comité, la réponse serait clairement « non ». Ces derniers seraient minoritaires, mais leur point de vue n’est pas sans intérêt.

Risque de bulle et réminiscences de Greenspan

En revenant 10 ans en arrière, la situation économique avait plusieurs points en commun avec la situation actuelle. Les taux de la Fed étaient très bas dans l’optique de relancer l’économie américaine après le krach de la bulle internet ayant touché son point bas en 2003. Alors que l’économie s’était fortement reprise, Alan Greespan avait décidé de maintenir les taux fédéraux à un niveau très faible (1%), dérogeant ainsi à la « règle de Taylor » qui mettait en équation le niveau des taux à appliquer en fonction de certaines variables économiques.

Avec le recul, on sait désormais que ce maintien prolongé des taux à un niveau faible a finalement créé une stimulation excessive de l’économie, accentuant les prises de risque et l’endettement qui se sont traduits par une bulle boursière et immobilière entre 2005 et 2007, aboutissant à la crise des subprimes.

La question se pose donc de savoir si la situation actuelle est comparable à celle du milieu des années 2000. Le maintien des taux bas est-il un remake de l’erreur de Greenspan ? Certes, le monde ne semble plus avoir le potentiel de croissance d’il y a 10 ans, et cela pourrait justifier les perfusions actuelles. Toutefois, les nouveaux sommets historiques atteints dernièrement par les indices américains semblent en partie artificiels. Le rebond s’explique en partie par une augmentation des multiples de valorisation, justement liés à la confiance engendrée par les banques centrales.

Or, comme on l’a vu la semaine du 8 au 12 décembre ainsi qu’à la mi-octobre, les marchés paniquent désormais facilement en cas de dégradation sensible des variables économiques. Les investisseurs semblent conscients de la forte valorisation des actifs et vendent massivement dès lors qu’un risque se profile. Cette situation semble typique de marchés très valorisés où la défiance peut vite succéder à la confiance, entraînant dans son sillage une forte volatilité des cours .

X.B.

2 commentaires

  • 18 décembre 16:28

    Oui ZvR ..et l'Europe c'est tout bon ..? en tout cas mes américaines se portent très bien dans mon portif


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