LA JUSTICE BRITANNIQUE CONFIRME L'INTERDICTION DE MYFERRYLINK
PARIS (Reuters) - Eurotunnel a annoncé vendredi qu'il allait chercher un repreneur pour sa filiale MyFerryLink après la confirmation par la justice britannique de l'interdiction faite à la compagnie maritime de relier Calais à Douvres.
Eurotunnel a annoncé qu'il prenait acte d'une décision "illogique" qui "réduit la concurrence sur le détroit et porte atteinte à la liberté d'entreprendre" et qu'il chercherait un repreneur pour la compagnie.
"MyFerryLink est une réussite industrielle et commerciale (...) Compte tenu de la position britannique, son avenir se jouera maintenant en dehors du groupe", déclare Jacques Gounon, PDG d'Eurotunnel, dans un communiqué.
La cour d'appel britannique chargée de la concurrence (competition appeal tribunal) a confirmé vendredi la position de l'autorité de la concurrence britannique jugeant excessif le niveau de concurrence dans le transport transmanche et a donné six mois à MyFerryLink pour cesser d'opérer.
L'opérateur du tunnel sous la Manche avait fait appel d'une décision jugée "aberrante" susceptible selon lui d'entraîner une hausse des prix et menaçant 600 emplois.
MyFerryLink avait été lancée en 2012 avec les navires rachetés par Eurotunnel à SeaFrance dans le cadre de sa liquidation financière.
En concurrence avec le train pour le fret et le trafic de passagers, MyFerryLink a pour rivaux directs l'opérateur danois DFDS et le britannique P&O Ferries.
Déficitaire, l'entreprise pourrait atteindre l'équilibre en 2015 si elle poursuit son activité, avait expliqué en mars le PDG d'Eurotunnel.
Le danois DFDS est lui aussi déficitaire.
Le titre Eurotunnel est quasi inchangé (+0,09% à 11,01 euros) à 12h35, alors que l'indice SBF120 cède 0,5% au même moment.
(Pascale Denis, édité par Dominique Rodriguez)
4 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer