Le DG de BG pourrait toucher gros grâce à l'OPA de Shell

information fournie par Reuters •08/04/2015 à 17:05

    LONDRES, 8 avril (Reuters) - Le rachat par Royal Dutch Shell 
 RDSa.L  de BG Group  BG.L  pour 47 milliards de livres (64,34 
milliards d'euros) pourrait permettre au directeur général de 
BG, Helge Lund, de toucher plus de 32 millions de livres (46,6 
millions d'euros) pour sa première année en fonctions, montrent 
des documents de l'entreprise consultés par Reuters. 
    BG Group avait dû en décembre dernier revoir à la baisse les 
émoluments annuels du Norvégien, qui aurait pu percevoir autour 
de 25 millions de livres sans la pression des actionnaires. 
    Grâce à Shell, Lund, qui a pris ses fonctions en février, 
pourrait toucher bien davantage. 
    Le président de BG Group a déclaré mercredi que Lund 
partirait sans doute une fois la fusion achevée, soit 
vraisemblablement début 2016. 
    Une clause dans le contrat de Lund et d'autres dirigeants 
prévoit une augmentation de 30% de leur salaire annuel s'ils 
quittent l'entreprise après une fusion. 
    Le salaire de Lund cette année, estimé à 1,5 million de 
livres, passerait ainsi à deux millions. En y ajoutant un 
"parachute doré" du même montant et diverses primes, il 
s'assurerait déjà de partir avec 7 millions de livres. 
     Mais c'est grâce à ses actions et stock-options que 
l'ancien directeur général du norvégien Statoil risque de 
s'enrichir le plus. Il a en effet reçu 81.000 actions BG en 
arrivant, sans compter 1,19 million de titres en stock-options. 
    L'action BG a flambé mercredi de 42% en ouverture en Bourse 
de Londres après l'annonce de la transaction  ID:nL5N0X528W . En 
fixant à 1.350 pense la valeur de l'action BG suite à l'offre de 
Shell, la part de rémunération en actions de Lund pourrait 
atteindre 25 millions de livres. 
    "Les actions qu'Helge a reçues sont soumises aux 
performances de BG jusqu'à l'aboutissement de la transaction", a 
toutefois précisé un porte-parole de BG. "Cet élément ne sera 
évalué qu'à la fin de la transaction. Jusqu'à ce moment-là, nous 
ne saurons pas quel en est le montant". 
      
 
 (Tom Bergin; Patrick Vignal pour le service français)