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« En 2015, privilégiez l'Asie Pacifique, prudence sur les marchés de la zone euro » (Société Générale Private Banking)
information fournie par Boursorama 06/01/2015 à 19:05

En 2015, les divergences économiques entre les Etats-Unis, l'Europe et les pays émergents vont s'accentuer.

En 2015, les divergences économiques entre les Etats-Unis, l'Europe et les pays émergents vont s'accentuer.

L’économie mondiale va continuer de diverger en 2015. La croissance va rester soutenue aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. Elle va rester atone en zone euro et continuer de ralentir dans les pays émergents. Dans ce contexte, la BCE devrait bien lancer son QE fin janvier estime Société Générale Private Banking.

En 2015, les banques centrales vont continuer d’animer les marchés. Alors que la Fed devrait procéder à un relèvement de ses taux d’intérêt après la fin du QE3 en octobre 2014, l’annonce du lancement d’un plan de « quantitative easing » (plan d’achat d’actifs) par la Banque centrale européenne (BCE) ne fait plus guère de doutes. Selon les stratégistes de Société Générale Private Banking, celle-ci devrait intervenir le 22 janvier. « Il est clair que la BCE va se lancer dans un programme d’achats de dettes souveraines. Les marchés des ABS et des covered bonds sont trop étroits. Mario Draghi n’a guère le choix » estime Alan Mudie, responsable de la stratégie d’investissement chez SG Private Banking.

En fixant un objectif d’expansion de son bilan à 1.000 milliards de dollars, la BCE dispose encore d’une marge de manœuvre conséquente. D’autant que la conjoncture en zone euro reste mal orientée. La chute des prix du pétrole et les difficultés de l'Allemagne, le moteur de la zone euro, amplifient les risques de déflation pour 2015. Le taux d’inflation annuel est tombé à 0,4% en octobre. On est loin de l'objectif de 2% fixé par la BCE. L’affaiblissement de l’euro par rapport au dollar, favorisant les entreprises exportatrices européennes, devrait ainsi se poursuivre mais c’est plutôt le dollar qui devrait continuer de s’apprécier par rapport aux autres devises.

Le Japon va mieux

La hausse du dollar par rapport à l’euro, au Yen et aux monnaies émergentes traduit bien la « désynchronisation » actuelle de l’économie mondiale. Le rebond américain, qui devrait se traduire par une reprise de l’investissement et de l’immobilier résidentiel, va accentuer les écarts de performance entre les deux rives de l’Atlantique. Le Japon devrait également commencé à recueillir le fruit des réformes visant à stimuler l’inflation et la croissance ( Abenomics ). En déflation chronique depuis plus de deux décennies, l’économie japonaise a vu en fin d’année une reprise de sa consommation privée. Idem pour la Chine qui devrait éviter un scénario de « hard landing » grâce au soutien de sa banque centrale et de son gouvernement.

« Après 10% de croissance pendant 25 ans, le taux de croissance de l’économie chinoise est passée l’an dernier sous les 7% et devrait continuer à baisser pour atteindre 3% à l’horizon 2020-2025 » pense Alan Mudie. Un ralentissement qui reste toutefois voulu et maîtrisé par les autorités. Dans un contexte de chute des prix du pétrole, les économies émergentes importatrices d’hydrocarbures resteront mieux orientées que la Russie ou le Brésil qui continueront de souffrir davantage.

Méfiance sur les Bourses de la zone euro

Au premier trimestre, la volatilité va rester forte sur les marchés. Raison de plus pour les investisseurs de se montrer extrêmement sélectifs tout au long de l’année. Dans ce contexte, Société Générale Private Banking recommande d’investir de préférence dans les actions émergentes (Asie/Pacifique plutôt que Russie ou Brésil). En Europe, la zone euro doit être abordée avec méfiance. A ce titre, les stratégistes de l’établissement surpondèrent le Royaume-Uni et la Suisse, pays non membres de la zone euro.

Quid de la panique actuelle autour d’une sortie possible de la Grèce de la zone euro ? « La probabilité d’un « Grexit » (sortie de la Grèce de la zone euro) reste faible. En revanche, un défaut de la dette grecque est tout à fait possible. Les Grecs demeurent très majoritairement attachés à l’euro et se méfient des autorités grecques pour gérer leur propre monnaie. Pour autant, les banques européennes sont tout à fait capables d’encaisser un défaut de la dette grecque » assure Claudia Panseri, stratégiste chez SG Private Banking qui exclut en revanche toute contamination aux autres pays de la zone euro, et à l’Italie en particulier.

Priorité aux valeurs de croissance exposées au dollar

Le consensus autour des prévisions de croissance des profits de la zone euro en 2015 reste toutefois trop optimiste. Par conséquent, les valeurs de croissance exposées au commerce international devraient tirer leur épingle du jeu grâce à l’affaiblissement de l’euro par rapport au dollar. Au niveau sectoriel, l’industrie, la consommation cyclique, la santé et les valeurs IT seront privilégiés au sein des portefeuilles ainsi que les valeurs de rendement. Du côté des obligations, les rendements vont rester faibles en zone euro. L’Espagne et l’Italie vont surperformer les Bunds allemands. Au sein des obligations corporate, SG Private Banking préfère les obligations high yield (haut rendement) libellées en euros et émergentes libellées en dollars.

Julien Gautier

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