Il choisit d'abord de ne pas apparaître à visage découvert, et sans mention de son nom. "On ne sait jamais, si Uber apprend que j'ai parlé..." Et puis se ravise : "Après tout, filmez moi. Si UberPop est interdit dans quelques mois..." Benoît (nom d'emprunt) est étudiant, et conduit une Citroën C4. C'est un chauffeur UberPop, c'est-à-dire qu'il monnaye ses services de transporteur pour des particuliers. La transaction se fait grâce à l'application Uber, pas d'argent échangé, tout se passe virtuellement. Le client réserve son chauffeur sur l'application, et paye via Paypal. Le conducteur est, lui, rémunéré par l'entreprise, qui prélève environ 20 % sur la facture de la course. "Je fais ça pour compléter mes revenus. Pour être rentable, je dois faire entre 10 et 12 heures par semaine. Je gagne ainsi, après prélèvement d'Uber et TVA, environ 170 euros. Si je fais moins d'heures, il est clair que je ne rentre plus dans mes frais." Car des frais, notamment d'essence, Benoît en a. "Quand on va chercher quelqu'un, on n'est pas payé. Donc, automatiquement, il faut qu'on compte tous les frais kilométriques. Si une personne est située trop loin par rapport à moi quand elle fait sa réservation, il est clair que je ne vais pas la prendre. C'est une forme de sélection." Ces frais ne découragent pas pour autant le chauffeur amateur. "C'est quand même vraiment un plus cette activité. Mais si ça s'arrête, tant pis, je chercherais un nouveau job...
Conducteurs UberPop : "C'est un complément de revenus pour la majorité d'entre nous"
information fournie par Le Point 17/12/2014 à 09:14
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