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CHRONOLOGIE de la crise entre Barcelone et Madrid
information fournie par Reuters12/05/2018 à 15:46

    MADRID, 12 mai (Reuters) - Chronologie de la crise entre
Barcelone et Madrid.
    
    6 SEPTEMBRE 2017
    Au terme d'un débat houleux marqué par le départ des députés
hostiles à l'indépendance avant le vote, le parlement de
Catalogne adopte une loi autorisant l'organisation d'un
référendum sur l'indépendance de la région le 1er octobre. 
    Les indépendantistes font valoir que la Catalogne, qui
possède sa langue et sa culture, est une "nation" et non une
"nationalité" comme l'affirme la Constitution espagnole de 1978.
Ils déplorent aussi que l'"Estatut", le pacte d'autonomie conclu
en 2006 entre Madrid et Barcelone, ait été "liquidé" quatre ans
plus tard par le Tribunal constitutionnel.
    Le gouvernement espagnol de Mariano Rajoy soutient que cette
loi est illégale et contraire à la Constitution, qui proclame
"l'unité indissoluble de la nation espagnole, patrie commune et
indivisible de tous les Espagnols". Il saisit le Tribunal
constitutionnel, qui se prononce le lendemain pour la suspension
de la consultation. 
    
    1ER OCTOBRE
    Le référendum d'autodétermination se déroule sous tension,
les forces de police tentant d'empêcher l'accès aux bureaux de
vote. Il débouche sur une victoire du "oui" avec 90,18% des
suffrages exprimés contre 7,83% pour le "non". La participation
ressort à près de 2,3 millions d'électeurs, soit environ 43% des
inscrits, selon la Généralité de Catalogne.  
    Près de 850 personnes sont blessées par les forces de
l'ordre, selon le bilan communiqué par le gouvernement régional.
    Le lendemain, Carles Puigdemont, président de l'exécutif
régional, réclame une médiation internationale et en appelle à
l'Union européenne. Bruxelles juge qu'il s'agit d'un problème
intérieur et qu'il doit être réglé conformément à l'ordre
constitutionnel espagnol.
    
    3 OCTOBRE
    Dans une allocution télévisée, le roi Felipe VI d'Espagne
déplore "l'attitude irresponsable" des dirigeants catalans qu'il
accuse d'avoir "bafoué par leurs décisions le système de règles
approuvées par la loi, démontrant une inacceptable déloyauté à
l'égard des pouvoirs de l'Etat". "Aujourd'hui, la société
catalane est fracturée et traversée par un conflit", dit-il,
ajoutant que la couronne reste fermement attachée à la
Constitution et à la démocratie.
    
    11 OCTOBRE
    Le gouvernement espagnol donne huit jours à l'exécutif
catalan pour abandonner son objectif d'indépendance. Dans le cas
contraire, le gouvernement espagnol invoquera l'article 155 de
la Constitution, qui permet à Madrid de suspendre l'autonomie
d'une région et de la placer sous tutelle.
     
    21 OCTOBRE
    A l'issue d'un conseil extraordinaire des ministres à
Madrid, Mariano Rajoy annonce, en vertu de l'article 155 de la
Constitution, le limogeage du gouvernement régional et
l'encadrement du Parlement de Catalogne et dit souhaiter la
tenue aussi vite que possible d'élections régionales anticipées.
Il appartient désormais au Sénat d'approuver ou non la mise en
oeuvre de ces mesures d'exception.  
    
    26 OCTOBRE
    A la veille du vote au Sénat, Carles Puigdemont rejette
l'option d'élections régionales anticipées, faute de garanties.
"J'étais prêt à appeler à des élections si des garanties étaient
fournies. Aucune garantie ne justifie d'appeler aujourd'hui à
des élections", explique-t-il.  
    
    27 OCTOBRE
    Le Parlement de Barcelone adopte une déclaration unilatérale
d'indépendance et se prononce en faveur d'un "processus
constituant" afin de séparer la Catalogne du reste de l'Espagne.
    La motion, présentée par la coalition Junts pel Si (Ensemble
pour le oui) et la CUP (Candidature d'unité populaire), est
votée par 70 voix pour, dix voix contre, et deux votes blancs.
En guise de protestation, les élus régionaux du Parti populaire
de Rajoy, du Parti socialiste catalan et de Ciudadanos quittent
l'hémicycle avant le vote.
    Cinq heures plus tard, avec l'accord du Sénat espagnol,
Rajoy annonce la destitution de l'exécutif autonome de
Catalogne, la dissolution du Parlement régional et la tenue
d'élections anticipées le 21 décembre dans la région. "Triste
journée où la déraison l'a emporté sur la loi", dit-il en
reprochant aux séparatismes leur jusqu'au-boutisme.  
    
    2 NOVEMBRE
    Suivant les réquisitions du procureur général de l'Etat, la
juge de l'Audience nationale Carmen Lamela ordonne le placement
en détention provisoire de neuf dirigeants catalans, dont
l'ancien vice-président Oriol Junqueras, poursuivis pour
rébellion, sédition et détournement de fonds publics.
    Un mandat d'arrêt européen vise Carles Puigdemont, qui a
gagné la Belgique le 30 octobre pour, explique-t-il, "placer la
question catalane au coeur de l'Union européenne".  
    Ils sont passibles de vingt-cinq ans de prison.
    
    7 NOVEMBRE
    Le Parti démocrate (PDeCAT) de Puigdemont et la Gauche
républicaine de Catalogne (ERC) de Junqueras ne parviennent pas
à constituer un front uni et iront séparément aux urnes.
 
    
    21 DÉCEMBRE
    Les partis séparatistes conservent leur majorité en siège
aux élections régionales anticipées. Les trois listes
indépendantistes obtiennent 70 sièges sur 135, soit deux de plus
que la majorité absolue.  
    La liste Junts Per Catalunya (Ensemble pour la Catalogne) de
Puigdemont conserve sa position de principale force
indépendantiste avec 34 sièges. L'ERC en décroche 32, la CUP 4.
    Le parti unioniste Ciudadanos (Citoyens), arrivé en tête des
suffrages, obtient 37 sièges. Mais les autres forces unionistes
font de piètres scores.
    
    17 JANVIER 2018
    Le nouveau Parlement de Catalogne tient sa session
inaugurale. L'indépendantiste Roger Torrent est élu à sa
présidence.  
    
    27 JANVIER 
    Le Tribunal constitutionnel d'Espagne estime que Puigdemont
ne pourra être investi président de la Généralité de Catalogne
que s'il rentre en Espagne et obtient une autorisation d'un juge
pour être présent au parlement catalan.  
    Ses partisans avaient avancé qu'il pourrait rester à
l'étranger et diriger la Catalogne par lien vidéo. Lui-même
avait dit quelques jours plus tôt qu'il ne voyait pas pourquoi
il ne pourrait pas gouverner depuis son exil bruxellois.
 
    
    25 MARS
    Puigdemont est arrêté dans le nord de l'Allemagne.
  Le 6 avril, il est remis en liberté sous caution et
assujetti à un contrôle judiciaire dans l'attente de l'issue de
la procédure.
    
    10 MAI
    Puigdemont propose la candidature de Quim Torra pour lui
succéder à la tête de l'exécutif régional. Agé de 55 ans, cet
avocat, écrivain et éditeur est un député de Barcelone peu connu
du grand public.
    
    12 MAI
    Lors du débat d'investiture, Quim Torra promet de travailler
"sans relâche" à la constitution d'une République catalane tout
en se disant ouvert à un dialogue avec Madrid.  

    <^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^
GRAPHIQUE Résultats des élections du 21 décembre    http://tmsnrt.rs/2BykrzV
ENCADRE L'article 155 de la Constitution espagnole   
 
TEXTE en français de la Constitution espagnole de 1978     https://www.boe.es/legislacion/documentos/ConstitucionFRANCES.pdf
    ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^>
 (édité par Henri-Pierre André, Gilles Trequesser et Danielle
Rouquié)
 

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