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Chine : une défiance qui pourrait durer mais pas de panique (Amundi AM)
information fournie par Boursorama 26/08/2015 à 18:01

La baisse du RMB et des prix des matières premières alimente les risques déflationnistes.

La baisse du RMB et des prix des matières premières alimente les risques déflationnistes.

Le ralentissement chinois qui accélère la baisse du prix des matières premières touche d’abord les pays émergents et remet au goût du jour le risque déflationniste. Dans ce contexte, les investisseurs pourraient durablement revenir sur les marchés développés.

Les turbulences chinoises qui ont déstabilisé les Bourses mondiales depuis plusieurs semaines et provoqué une tempête lundi sur les marchés n’ont pas fini de susciter des interrogations. Mardi, l’optimisme semblait reprendre le dessus avec des achats à bon compte des opérateurs mais l’anxiété prédomine en l’absence de toute statistique économique importante cette semaine en provenance de Chine. « Le risque de spirale baissière et de contagion financière (comportement moutonnier auto réalisateur) reste élevé. A cet égard, la crise actuelle ressemble par certains côtés à celle de 1997-1998. Le « repricing » des classes d’actifs est probablement encore inachevé » estiment Pascal Blanqué, directeur des investissements et Vincent Mortier, directeur adjoint des gestions, chez Amundi AM dans un communiqué publié mercredi. Pas question pour le moment pour ces gérants d’actifs d’accroître l’exposition au risque dans ce contexte de forte volatilité. Comme le claironne l’adage boursier, « on n’attrape pas un couteau qui tombe ».

La zone euro et le Japon privilégiés

En matière d’allocation d’actifs, le ralentissement chinois alimente la chute du prix des matières premières en tant que premier importateur mondial et cela pèse d’abord sur les économies émergentes encore très dépendantes pour nombre d’entre elles des exportations de commodities . Par conséquent, Amundi AM privilégie les marchés de la zone euro et le Japon qui bénéficient d’un raffermissement de leur demande interne, de la chute des matières premières sans oublier les politiques non conventionnelles des banques centrales qui restent à la manœuvre.

Le ralentissement de l’Empire du Milieu est bien une réalité. La dépréciation brutale du renminbi (RMB), orchestrée le 11 août par les autorités chinoises, est à l’origine du retour précipité de la peur sur les marchés. L’aveu de l’aggravation du ralentissement chinois, qui est surtout marqué dans l’industrie, et une relance de la guerre des changes pourraient avoir de multiples conséquences sur l’économie mondiale et retarder le relèvement des taux directeurs promis par Janet Yellen (Fed) en l’absence de tensions inflationnistes. « La lisibilité et la crédibilité de la politique macroéconomique chinoise ont été clairement affaiblies par des décisions qui ont donné, durant l’été, le sentiment que les autorités agissaient dans la précipitation et perdaient le contrôle de la situation » juge sévèrement Didier Borowski, responsable de la macroéconomie d’Amundi AM.

Croissance mondiale au-dessus de 3%

La vigilance s'impose en remettant au goût du jour le risque déflationniste (avec un RMB affaibli et une baisse des matières premières qui poussent les prix à la baisse) et une anticipation de ralentissement de la croissance mondiale. Un ralentissement qui vise toutefois les pays émergents en premier lieu. « Les pays avancés devraient donc tôt ou tard  bénéficier d’un regain d’intérêt de la part d’investisseurs cherchant à diminuer leur exposition aux marchés émergents et aux producteurs de matières premières » estime Didier Borowski.

En conclusion, les économistes de la société de gestion veulent garder confiance en escomptant une croissance mondiale qui devrait se stabiliser légèrement au-dessus de 3% en 2016. « L’essentiel des pressions vendeuses  sont le fait d’investisseurs à courte vue » rappelle Romain Boscher, responsable mondial de la gestion actions, qui estime toutefois que la période de basse volatilité des marchés est clairement derrière nous.

J.G

3 commentaires

  • 28 août 15:03

    Tiens il est toujours là ce Boursorama du 26/08/2015 à 18:01, depuis tout à été oublié et remis en bonne voie. Il est minuit, braves gens, dormez en paix. Dormez, le guet veille !


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