(Avec fin de l'audition, détails, contexte) PARIS, 26 septembre (Reuters) - Le vice-président du Front national, Louis Aliot, convoqué mardi au pôle financier du tribunal de grande instance de Paris pour l'enquête sur les assistants parlementaires européens du FN, n'est resté qu'une dizaine de minutes dans le bureau des juges. Le compagnon de la présidente du FN et ancienne candidate à l'élection présidentielle Marine Le Pen était en principe convoqué en vue de sa mise en examen. Mais son avocat a déposé une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) sur la régularité de la procédure, amenant les juges d'instruction à reporter son interrogatoire de première comparution et cette éventuelle mise en examen. Me Marcel Ceccaldi a expliqué à Reuters qu'il contestait notamment, au nom de la séparation des pouvoirs, la légitimité des autorités judiciaires à "se mêler des relations entre un député et ses collaborateurs". Louis Aliot a invoqué dans un communiqué "la violation de principes constitutionnels", sans préciser lesquels. "Au vu de notre requête, les juges ont reporté l'audition de M. Louis Aliot afin de réfléchir sur la portée de cet acte", a ajouté son avocat. Le vice-président du FN a dit à Reuters qu'il ne comptait pas faire jouer son immunité parlementaire dans ce dossier. Marine Le Pen a quant à elle déjà été mise en examen pour abus de confiance dans ce dossier, en juin. Selon son avocat, elle a saisi la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'un recours contre une décision qu'elle juge, elle aussi, en "violation du principe de séparation des pouvoirs". Mais Me Rodolphe Bosselut a déclaré à Reuters ne pas avoir "pour le moment" de nouvelles de cette démarche. L'enquête vise l'utilisation de fonds du Parlement européen pour rémunérer des assistants qui travaillaient en fait pour le parti et ses dirigeants, comme le chef de cabinet de Marine Le Pen, Catherine Griset, et son garde du corps, Thierry Légier. Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire sur cette affaire le 15 décembre 2016. Le Parlement européen évalue à près de cinq millions d'suros le préjudice subi pendant la période 2009-2016. (Simon Carraud et Emmanuel Jarry, édité par Sophie Louet)
Assistants du FN-Audition express de Louis Aliot au pôle financier
information fournie par Reuters 26/09/2017 à 16:02
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