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Amundi se lance sur les traces de BlackRock dans la sous-traitance
information fournie par Newsmanagers 10/10/2016 à 14:30

(NEWSManagers.com) - Amundi marche sur les traces de BlackRock. Plus d'une décennie après le lancement par le géant américain d'Aladdin, une plate-forme de sous-traitance, le gestionnaire français se lance à son tour dans les prestations de services. Hier, le groupe a en effet officialisé le lancement d' Amundi Services, une nouvelle activité dont la vocation est de proposer une large palette de services aux sociétés de gestion de taille intermédiaire et aux investisseurs institutionnels. " BlackRock a 15 ans d'avance sur nous, a reconnu Bernard de Wit, directeur général délégué et directeur des fonctions Support et Développement chez Amundi. Ils ont très vite compris l'importance de l'infrastructure et ils ont réussi à vendre des outils et des méthodologies. Nous sommes dans la même philosophie, même si nous n'offrirons pas un outil mais plutôt des services, en nous inscrivant d'abord dans une logique européenne. " Pour Amundi, l'objectif est de réussir à " vendre des prestations de services indépendamment des prestations de gestion " , selon Bernard de Wit. Il s'agira donc aussi de convaincre des concurrents.

Pour les promoteurs d' Amundi Services, la simple gestion financière ne constitue plus la panacée chez les investisseurs. " Dans un environnement de baisse durable des rendements et de hausse des risques et de la volatilité, ils prennent moins de risques dans leurs investissements, avance Bernard de Wit. La composante gestion a donc tendance à être moins importante par rapport aux composantes allocations, ingénierie, services et infrastructure opérationnelle. Les clients attendent désormais plus de services interactifs et de conseil, avec l'accès à une infrastructure opérationnelle. "

Concrètement, Amundi va proposer un accès à sa plate-forme informatique unique et propriétaire qui emploie 500 informaticiens et qui serait déjà utilisée par 30 sociétés de gestion internes et externes. C'est en 2015 qu'clle a été ouverte plus largement.

L'idée est de sous-traiter tout ou partie des opérations (gestion des positions front-office, des opérations sur titres, d'exécution des ordres sur les marchés, etc.) des sociétés de gestion clientes. Elles seraient déjà cinq, dont Montpensier et Fédéris, tandis que les trois autres sont en cours de migration et devraient être opérationnelles fin 2016, a indiqué Bernard de Wit. En parallèle, Amundi propose d'héberger dans des fonds " maison " les stratégies de gestion d'acteurs étrangers afin de leur faciliter l'accès aux investisseurs institutionnels français. Un service déjà développé par sa filiale BFT IM sous la forme de " partenariats de gestion " . BFT IM a par exemple par le passé remporté un appel d'offres du Fonds de Réserve des Retraites (FRR) en déléguant à une boutique américaine la gestion d'un fonds. Enfin, toujours pour les acteurs étrangers, Amundi se propose de les accompagner dans la distribution de leurs produits en Europe en prenant en charge les aspects administratifs et juridiques. Dans ce cadre, sa filiale luxembourgeoise ouvrira à d'autres sociétés de gestion son infrastructure juridique et opérationnelle de distribution.

Côté investisseurs institutionnels, il s'agira pour le gestionnaire français de les aider à piloter leurs investissements et leurs allocations, à gérer la documentation réglementaire (production des fameux " KID " par exemple), à consolider et à enrichir leurs données voire, enfin, à gérer l'ensemble des unités de compte d'un assureur y compris celles gérées par des tiers.

Amundi ne cache pas ses ambitions pour cette nouvelle activité. " Nous voulons être la plate-forme de référence des sociétés de gestion de taille intermédiaire et des institutionnels " , explique Lionel Sancenot, directeur d' Amundi Services. D'ici à 2020, le groupe vise 50 à 80 millions d'euros de revenus, soit jusqu'à 5% de son activité. Il reste toutefois encore du chemin pour se comparer à Aladdin et à BlackRock. En 2015, BlackRock Solutions, le pôle pilote de la plate-forme Aladdin, a en effet généré près de 700 millions de dollars de revenus.

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