Un vent sibérien souffle sur l'économie allemande. Le produit intérieur brut (PIB) de la première puissance de la zone euro a fléchi de 0,2 % au deuxième trimestre. Ce recul est deux fois plus important que celui qui avait été annoncé par les analystes. Une mauvaise nouvelle n'allant jamais seule, l'office fédéral des statistiques (Destatis) a revu à la baisse les chiffres de la croissance enregistrés lors des trois premiers mois de l'année, à 0,7 % au lieu de 0,8 % annoncé initialement.
Ce ralentissement notable, qui avait été annoncé par la Bundesbank, explique en partie la baisse de moral des investisseurs. Ce mois-ci, l'indice de confiance des milieux financiers s'est effondré de 18,5 points par rapport au mois de juin, pour atteindre 8,6 points. Cette chute de l'indice ZEW n'est pas seulement la huitième d'affilée, elle est aussi la plus rapide depuis juin 2012, lorsque la zone euro était au bord du gouffre. Sauf que ce n'est pas la monnaie unique qui inquiète aujourd'hui les argentiers, mais la crise ukrainienne.
Les entreprises allemandes sont, en effet, fortement implantées en Russie. La Deutsche Bank a récemment révélé dans une étude qu'une profonde récession à Moscou pourrait ralentir la croissance allemande de 0,5 % et le Comité économique allemand pour l'Europe de l'Est estime que les tensions actuelles entre Vladimir Poutine et "l'Occident" pourraient provoquer la disparition de 25 000 emplois en République fédérale.
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