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"Actia Group : un "proxy" midcap sur l'automobile nouvelle ?" (Cercle des Analystes)
information fournie par Boursorama22/09/2016 à 09:48

"Actia Group : un "proxy" midcap sur l'automobile nouvelle ?" (Cercle des Analystes)

"Actia Group : un "proxy" midcap sur l'automobile nouvelle ?" (Cercle des Analystes)

L'automobile est un des premiers, sinon le premier, secteurs de l'économie, et aussi une grande source de nouvelles, quoiqu'il arrive. Outre les démêlés des constructeurs automobiles avec les Pouvoirs Publics au sujet des émanations des moteurs diesel , dont la conformité aux règlementations est, çà et là, apparemment mise en doute, on entend aussi beaucoup parler de conduite autonome et de propulsion électrique en ce moment . Encore un peu loin dans l'avenir, la voiture autonome est clairement la nouvelle frontière de la High Tech, un sujet dont Google et les autres se sont emparés, et un sujet fascinant en principe : avec un tel véhicule, la conduite automobile, une des plus belles conquêtes de l'homme moderne pourtant, devient un archaïsme de plus.

Mais on parle aussi beaucoup de la voiture électrique , qui existe déjà vraiment (et depuis longtemps), et pour cause : cette motorisation silencieuse et sans émission aucune, alors qu'on se préoccupe de plus en plus de la qualité de l'air dans les villes , pourrait accéder un jour prochain à la grande série pour le Grand Public, chez nos constructeurs européens préférés. Et chez les autres aussi, notamment en Chine où le smog est devenu, semble-t-il, un problème majeur.

De fait, il y a des signes qui ne trompent pas : les dits constructeurs ont déjà tous plusieurs modèles dans leurs gammes, que l'on peut éventuellement voir se recharger sur les bornes Autolib' à Paris et ailleurs (au côté aussi de quelques superbes Tesla). Des modèles dont les ventes progressent très vite, plus de +50% par an, même si les volumes sont encore anecdotiques, entre autres parce que la nouvelle mobilité urbaine , pas seulement pour se déplacer, mais aussi pour livrer les magasins, est clairement encouragée, c’est-à-dire généreusement subventionnée.

Pour prétendre à un marché plus large, la voiture électrique doit allonger son rayon d'action , qui est encore un peu court actuellement, soit 200km en moyenne en principe : une contrainte physique liée à la capacité (et au poids) des batteries , qui se combine avec la rareté relative des bornes de recharge . Mais ces dernières se multiplient rapidement, notamment dans les stations-services, et les batteries semblent s'améliorer peu à peu, à défaut d'innovation disruptive. C'est en tous cas ce que l'on a envie de déduire de l'annonce récente de Mercedes, qui doit présenter au Mondial de l'Automobile de Paris, qui ouvre ses portes le 1 er octobre, un véhicule électrique capable de tenir les 500 km.

Si la solution existe, elle finira bien par passer du haut de gamme à la voiture de Monsieur tout le monde : c'est ce qu'on a l'air de penser chez Volkswagen, qui a annoncé que la voiture électrique contribuerait pour un quart de ses ventes, avec 25 modèles différents, en 2025. Sans parler des constructeurs chinois ont récemment fait sensation en présentant des nouvelles gammes dans lesquels un modèle sur deux est électrique.

Et c'est ce que l'on pense aussi, apparemment, chez les grands fournisseurs d'électronique automobile cotés en Bourse, de Valeo et Continental à Infineon et STMicro , qui en parlent beaucoup en tous cas dans leurs discours à l'intention des investisseurs. Sans parler des fabricants de batteries asiatiques : Samsung, LG et Panasonic pour ne pas les nommer, qui ont tous annoncé des projets d'usines en Europe.

Bref : un avenir radieux attend l'automobile (et la mobilité) nouvelle, et qui pourrait, qui plus est, se matérialiser rapidement pour une fois. Ce qui est bien, mais ne doit pas faire oublier que le présent n'est déjà pas si mal que çà : le marché automobile européen, essence ou diesel, est en pleine forme, avec une progression des immatriculations de +9,4% au premier semestre 2016, soit 7,84M de véhicules.

Autant de bonnes dispositions qui ne sont pas étrangères au bond intéressant des ventes, +21% sur la même période, réalisé par Actia Group , une midcap qui a 90% de son activité dans ce secteur. Une forte croissance qui impacte très positivement la rentabilité de la société, puisque son résultat opérationnel, publié hier, progresse de +76%!

PME toulousaine qui devrait réaliser un chiffre d'affaires de plus de 400M€ cette année, Actia conçoit et fabrique les boîtiers télématiques pour voitures, camions, bus et autres engins roulants : les systèmes qui, dans chaque véhicule, acheminent les informations des capteurs vers le tableau de bord, et les commandes du poste de pilotage vers les différents organes et les différentes fonctions. Et qui équipent notamment les voitures haut de gamme, pour des clients comme PSA, Daimler, BMW, VW, Land Rover, Jaguar, Yutong, et Volvo. La société équipe aussi les bus , ceux de MAN et de Scania notamment, avec des systèmes complets, tableau de bord y compris, répondant aux besoins de clients comme la RATP.

Mieux encore, Actia conçoit et fabrique aussi la chaîne de traction des véhicules électriques : le système de propulsion (moteur + charges de batteries etc…), avec comme premier client le groupe Bolloré , un client emblématique avec ses véhicules Blue Car de tous types, dont l'Autolib', et comme partenaire un acteur de premier plan dans les véhicules utilitaires : le carrossier Gruau , qui lance actuellement une gamme complète de camionnettes de livraison électrique.

Actia est une société à capitaux familiaux, un industriel avant tout, qui fabrique en interne ses systèmes dans ses deux usines , l'une à Toulouse, l'autre en Tunisie, et qui dépense bon an mal an 14 à 15% de son chiffre d'affaires en R&D : c'est grâce à son agilité , autrement dit une innovation produits permanente, que la société peut s'imposer face à de grands concurrents, et face à de grands clients aussi.

Et même si Actia fabrique aussi d'autres systèmes à base d'électronique, tels des bancs de tests, des outils de diagnostic automobile, des solutions de gestion de flottes, des stations de télécommunication, etc…, on comprend pourquoi les investisseurs s'y intéressent à nouveau depuis quelques temps, et pourquoi le cours du titre progresse de +32% depuis le début de l'année.

Bien sûr, il est encore un peu tôt pour se faire une certitude, mais le marché a l'air de dire qu'on peut commencer à croire à la nouvelle voiture et à la nouvelle mobilité, et que, incidemment, Actia Group est un bon " proxy " pour jouer cette évolution. Mais quand ce sera vraiment sûr, il sera peut-être un peu tard pour acheter : le marché a toujours raison, c'est bien connu, mais pas toujours quand on le voudrait. C'est çà, le problème.

J Lieury 21/09/2016

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