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«Les marchés c’est comme les Rolling Stones, une page risque de se tourner»
information fournie par H24 Finance pour Boursorama 31/10/2017 à 15:40

Après un cycle de hausse de huit ans, l'économie américaine, comme les Stones pourrait devoir passer à autre chose selon Edouard Carmignac. (crédit : Lauren Harris / Flickr)

Après un cycle de hausse de huit ans, l'économie américaine, comme les Stones pourrait devoir passer à autre chose selon Edouard Carmignac. (crédit : Lauren Harris / Flickr)

La société de gestion Carmignac organisait fin octobre à Paris une conférence dédiée à son analyse des marchés. Les gérants de la société restent confiants à court terme sur les actions, mais à l’avenir « une page risque de se tourner » a expliqué Édouard Carmignac.

Depuis la rentrée, tout se passe pour le mieux sur les marchés actions : le CAC 40 est revenu la semaine dernière à son plus haut niveau depuis janvier 2008 et les marchés américains continuent d’enregistrer régulièrement de nouveaux plus-hauts historiques. Malgré cela, les équipes de Carmignac conservent leur traditionnelle prudence en mettant l’accent sur la gestion des risques au sein de leur stratégie.

Actions : l’Europe et les émergents toujours privilégiés

Les bonnes performances des marchés tiennent notamment au soutien des banques centrales. «Aujourd’hui en rythme annuel, les marchés bénéficient de 2.500 milliards de dollars d’injection par an des banques centrales. Si celles-ci font ce qu’elles disent, dans deux ans ce sera zéro. Ce sera un vrai changement de régime», explique Frédéric Leroux, gérant global chez Carmignac.

Malgré cela, «les pressions désinflationnistes demeurent et devraient pousser les banques centrales à ne pas être trop agressives» envisage-t-il. L’optimisme reste donc de mise : «Les actions s’accommoderont d’une normalisation monétaire graduelle», estime le gérant.

En particulier, «la zone euro est le maillon fort de l’économie mondiale : le sentiment s’améliore [et] il devrait y avoir une durabilité plus longue qu’habituellement du cycle de croissance».

Les marchés émergents ont également les faveurs de la maison : «En Chine, la situation financière se normalise sous l’action des autorités (…). Cela entraîne tous les émergents vers une amélioration de la conjoncture», explique Frédéric Leroux.

Du côté des risques, le gérant global de Carmignac en voit deux : d’une part, le risque d’une contraction du commerce mondial (les exportations allemandes et américaines ne progressent plus), d’autre part le risque d’une déception sur la politique fiscale américaine. «Le marché vit de l’espoir de quelque chose sur le plan fiscal, mais il y aura des déçus.»

Obligations : la Grèce fait son entrée dans les portefeuilles de Carmignac

Les perspectives des marchés obligataires restent quant à elles plutôt sombres. «L’environnement des taux reste défavorable, surtout avec la perspective d’une baisse des achats de la BCE», explique Frédéric Leroux.

À cause de l’arrêt de ces achats, en Europe, la différence entre les flux d’émissions et le flux d’achats d’obligations de la part de la banque centrale passera d’un solde négatif de 261 milliards d’euros en 2017 à un solde positif de 80 milliards d’euros en 2018 explique Rose Ouahba, responsable de la gestion obligataire.

La maison Carmignac perçoit néanmoins des opportunités sur les obligations italiennes et désormais sur les obligations grecques, introduites en portefeuille dans un contexte d’assainissement de la situation économique du pays. Les obligations des pays émergents exportateurs de matières premières (Brésil et Russie) sont également appréciées du fait qu’elles offrent des rendements élevés avec une devise qui pourrait s’apprécier.

L'Europe reste à priviliégier

Édouard Carmignac a choisi de conclure la conférence sur une note originale. Connu pour avoir organisé un concert privé des Rolling Stones en 2012, le fondateur de la société de gestion a déclaré au sujet de la très récente tournée du groupe à Paris : «Je suis allé écouter les Rolling Stones. Le spectacle était exceptionnel, comme d’habitude. Mais je sentais que c’était le dernier et qu’une page était en train de se tourner. Les marchés c’est pareil, après un cycle de huit ans, une page risque de se tourner», notamment aux Etats-Unis.

Les marchés européens conservent cependant plusieurs atouts à court terme : « La frénésie n’est pas trop importante et les valorisations ne sont pas excessives ». Par ailleurs, « Même avec une hausse des taux, les obligations européennes resteraient peu intéressantes en termes de rendement face aux actions européennes ».

En somme, l’Europe reste toujours à privilégier face aux États-Unis, qui sont plus avancés dans le cycle de hausse des taux et qui font davantage face à un «risque de surchauffe» a conclu le fondateur de la maison.

H24 Finance pour Boursorama

4 commentaires

  • 01 novembre 14:10

    Toi avec tes commentaires de jeunot il me semble que ça te chagrine que la bourse reprend des couleurs ....de plus Les Stones font carton plein à chaque concert ... Alors ta com est. Vicieuse....


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