Samsung SDI et Stellantis choisissent l'Indiana pour leur deuxième usine commune de batteries pour véhicules électriques

information fournie par Reuters •11/10/2023 à 20:18

(Ajout de l'absence de commentaire immédiat de l'UAW au paragraphe 2, et du contexte dans les 2 derniers paragraphes) par Heekyong Yang et Joseph White

SEOUL, 11 octobre (Reuters) - Stellantis STLAM.MI et le sud-coréen Samsung SDI Co Ltd 006400.KS ont annoncé mercredi qu'ils allaient construire une deuxième usine de batteries pour véhicules électriques à Kokomo, dans l'Indiana, la ville natale du président de l'United Auto Workers, Shawn Fain.

Ce dernier est actuellement en conflit avec les trois constructeurs automobiles de Detroit au sujet de la représentation syndicale dans les nouvelles usines de batteries. L'UAW n'a pas commenté l'annonce dans l'immédiat.

Stellantis et SDI ont indiqué que leur deuxième usine commune de batteries dans l'Indiana devrait ouvrir ses portes en 2027 et pourrait employer 1 400 personnes. Les deux entreprises auront une capacité de production annuelle combinée de 67 gigawattheures (GWh) sur le site de production de l'Indiana, a déclaré Samsung SDI dans un communiqué.

La première usine commune devrait entrer en production au premier trimestre 2025.

Cette annonce intervient alors que Stellantis, la société mère des marques de camions Chrysler, Jeep et Ram de Detroit, doit faire face aux pertes causées par près de quatre semaines de grèves des Travailleurs unis de l'automobile dans une usine Jeep à Toledo, dans l'Ohio, et dans des dépôts de pièces détachées à travers les États-Unis.

M. Fain, qui a rejoint l'UAW alors qu'il travaillait dans l'une des usines de groupes motopropulseurs de Chrysler à Kokomo, exige que Stellantis, General Motors GM.N et Ford Motor Co F soumettent leurs usines de batteries pour véhicules électriques aux accords-cadres conclus entre le syndicat et les constructeurs automobiles.

Stellantis et Ford ont jusqu'à présent résisté, affirmant que les entreprises de batteries sont des entités distinctes qui ont besoin de réduire les coûts de main-d'œuvre.

Vendredi , GM a accepté d'intégrer les opérations de batteries de ses coentreprises dans son contrat-cadre, mais l'UAW et le constructeur automobile n'ont pas divulgué les détails de l'accord, notamment le montant des salaires des travailleurs des usines de batteries.

Les travailleurs représentés par l'UAW à l'usine de batteries de Lordstown, dans l'Ohio, ont obtenu en août des augmentations de 25 % en moyenne et gagnent désormais 20 dollars de l'heure, ce qui reste bien inférieur au salaire maximum de 32 dollars de l'heure dans les usines d'assemblage de GM.

Pour Stellantis, une deuxième usine de batteries aux États-Unis l'aiderait à se conformer aux règles de contenu national de la loi américaine sur la réduction de l'inflation qui régit les subventions fédérales pour les véhicules électriques.

Samsung SDI a déclaré le mois dernier qu'elle prévoyait d'investir 2,7 billions de wons (2,01 milliards de dollars) pour construire sa deuxième usine de batteries commune avec Stellantis.

Stellantis, dont les marques comprennent Peugeot, Chrysler, Jeep, Ram, Alfa Romeo, Citroën et Opel, a annoncé son intention de vendre 100 % de voitures électriques en Europe et 50 % de voitures et de camionnettes électriques auxÉtats-Unis d'ici à 2030. Pour y parvenir, elle a déclaré vouloir se doter d'une capacité de batterie d'environ 400 GWh.

Outre les deux installations annoncées dans l'Indiana, Stellantis construira une gigafactory au Canada avec la société sud-coréenne LG Energy Solution 373220.KS (LGES).

En Europe, Stellantis a déjà inauguré sa première gigafactory en France, et deux autres suivront en Allemagne et en Italie, par l'intermédiaire de sa coentreprise ACC avec TotalEnergies et Mercedes, pour une capacité totale de l'ordre de 120 GWh.

(1 $ = 1 340,6500 wons)