Véronique Riches-Flores, économiste chez RichesFlores Research. (© DR)
L'économiste Véronique Riches-Flores anticipe dans les prochains mois un ralentissement économique et un pic d'inflation favorables aux actifs à risque... Mais l'embellie sur les marchés ne devrait pas durer longtemps.
Véronique Riches-Flores de RichesFlores Research évoque un environnement inédit depuis 40 ans. En s'engageant sur le terrain d'une création monétaire sans précédent, les Banques centrales ont ouvert la boite de Pandore de l'inflation.
La guerre en Ukraine et la flambée des matières premières n'ont fait qu'accentuer des pressions inflationnistes issues de l'hyperliquidité et des politiques publiques expansionnistes accompagnant la crise sanitaire.
L'effondrement des taux réels (taux nominaux moins inflation anticipée) a alors gonflé la valeur des actifs financiers et de l'immobilier, provoquant une spirale entre les prix et les salaires en raison des pertes considérables de pouvoir d'achat.
Mais l'ampleur des dettes publiques et privées plongerait l'économie américaine en récession si les taux d'intérêt remontaient trop vite.
La Fed devrait temporiser après l'étéL'économiste pense donc que la Fed devrait «lever le pied» sur sa politique monétaire, sans doute avant la fin de l'été et dès que le marché de l'emploi va se dégrader. Cela afin d'éviter le risque d'une dépression financière de plus grande ampleur.
Elle prévoit une hausse des taux courts américains à 2,25% à l'automne prochain, puis jusqu'à 3,25/3,50% fin 2023, avant de redescendre.
En zone euro, la hausse du taux directeur devrait être très graduelle jusqu'à 0,25% en septembre, avant
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