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Vivre à la campagne et travailler en ville
information fournie par Boursorama avec LabSense 18/05/2019 à 08:30

Pour fuir les prix toujours plus élevés et le stress de la capitale, beaucoup de Français ont fait le choix de vivre à la campagne ou dans une plus petite ville, à 100 km ou davantage de Paris. Ce choix, rendu possible par les réseaux TGV et TER, est motivé essentiellement par le désir d’une meilleure qualité de vie, mais aussi par l’immobilier nettement plus abordable.

iStock-Gregory_DUBUS

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Une tendance de plus en plus marquée

Qu’ils soient allés vivre à Lille, à Compiègne, Arras ou encore à Sens, les ex-Parisiens ou banlieusards sont de plus en plus nombreux à avoir quitté la capitale et ses environs pour aller beaucoup plus loin. Tout en continuant à travailler à Paris. Ils seraient ainsi pas moins de 200 000 « navetteurs » à faire le trajet Paris-province tous les jours. Pour preuve, l’Insee révélait récemment que le trajet moyen domicile-travail était passé de 18 à 31 kilomètres durant les quarante dernières années. Si certaines villes comme Lille commencent même à « souffrir » un peu du phénomène en voyant ses prix de l’immobilier bondir de 20 % en 10 ans, d’autres villes plus modestes comme Reims, Tours, Le Mans ou Arras restent très abordables et attractives. D’autres destinations encore plus « campagne », mais bien desservies séduisent également un nombre croissant de travailleurs citadins. C’est le cas de Sens, à une centaine de kilomètres au sud de Paris ou encore Vendôme à environ 180 km plus à l’ouest, mais à seulement 45 minutes de la gare Montparnasse.

Les raisons de l’exil

Selon l’Insee et le site paris-jetequitte.com, les trois premières raisons de cet exil massif vers la grande banlieue ou la province sont d’améliorer la qualité de vie (89 %), avoir un mode de vie moins stressant (81 %) et augmenter la taille de son logement (64 %). S’il est difficile de donner des chiffres sur les deux premières motivations, il n’est en revanche pas compliqué de démontrer la troisième. En 2018, le prix moyen au m² d’un trois-pièces à Paris était de 9500 €. En 2006, il n’était que de 5650 €. Et le phénomène, même si Paris perd chaque jour des habitants, n’est pas près de s’arrêter puisqu’il y a plus d’acheteurs que de vendeurs. Le marché de la capitale reste en effet toujours aussi attractif pour les investisseurs, y compris pour y acquérir une résidence secondaire. Beaucoup de Français n’ont donc plus les moyens de vivre à Paris ou même en proche banlieue et se tournent alors vers la province, devenue encore plus accessible avec le développement du réseau ferré (TGV et TER). D’autant que ces trains sont bien plus confortables et moins bondés que n’importe quel RER de banlieue. Et même s’il leur faut alors allouer une grosse part de leur budget aux transports, le pari reste gagnant pour tous ces exilés qui peuvent enfin s’offrir un bout de jardin et une maison plus vaste à moins d’une heure de leur travail à Paris. Selon une étude réalisée en décembre 2018 par l’Insee, Paris aurait perdu 59 648 habitants entre 2011 et 2016. Si beaucoup d’entre eux s’installent en banlieue, de plus en plus font donc même le choix de la province.

8 commentaires

  • 20 mai 05:02

    Bah brun36 je parle pas spécialement de ceux qui travaillent à Paris. Mais surtout de province à province c est pour la mobilité et le développement économique. Dans pas mal de pays ils ont compris ça. Nous les transports collectifs efficaces, en province sont beaucoup trop cher et les gens sont sous payés puisque l employeur prend en charge la moitié du forfait transport tgv qui n est jamais qu un gros rer.


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