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Un label pour les sites de vente « vertueux »
information fournie par Boursorama avec LabSense 25/12/2020 à 08:30

Ils tuent le petit commerce ; mais ils créent des milliers d’emploi. Ils vont à l’encontre de nos valeurs morales mais on ne peut résister à leurs prix défiants toute concurrence. On sait que leur emprunte carbone est affligeante ; mais on est accro à leurs livraisons express…Décidemment, on adore détester les géants du e-commerce ! Alors, parce qu’il doit bien composer avec eux, le gouvernement français a décidé d’utiliser la carotte plutôt que le bâton ! Les sites les plus vertueux seront ainsi récompensés par un label à l’horizon 2021. Que sait-on exactement de ce projet à date … ?

Un label pour les sites de vente « vertueux » - iStock-William_Potter

Un label pour les sites de vente « vertueux » - iStock-William_Potter

Qui sera concerné par ce futur label ?

Il ne sera pas indispensable de s’appeler Amazon, Alibaba, ou encore C Discount pour prétendre à cette labélisation … N’importe quel acteur du e-commerce pourra se lancer dans la démarche, pour autant qu’il décide d’épouser le code de bonne conduite qui sera proposé par le ministre délégué en charge des PME (Alain Griset), et le secrétaire d'État chargé de la Transition numérique (Cédric O). Tous deux sont en effet en charge de la feuille de route concernant ce nouveau label. Le gouvernement français, soucieux d’encadrer peu à peu le e-commerce, avait déjà proposé à ses principaux acteurs, entre 2017 et 2019, l’adhésion à une charte leur proposant de s’engager à lutter contre les contrefaçons et à se montrer plus transparents avec leurs partenaires.  Plusieurs plateformes françaises - Leboncoin, Rakuten, Cdiscount, eBay, Fnac Darty, La Redoute, Mano mano et Conforama - avaient répondu positivement à cette proposition dès son lancement. En revanche, la plateforme Amazon s’était, pour sa part abstenue, avant finalement de plier, rejointe ensuite par LDLC, Backmarket et Certideal, puis deux membres de la French Tech :  Next40 et FT120. Cette adhésion progressive, ainsi que l’arrivée de la nouvelle labélisation rendent optimiste le gouvernement français, sur les perspectives de régulation du e-commerce. C’est ainsi que Mounir Mahjoubi, l'ancien secrétaire d'État chargé du Numérique, alors qu’il annonçait au journal Le Parisien, le 7 décembre dernier, la création du nouveau label, positivait en ces termes : « Nous sommes passés, en 2018, d'une plate-forme où les PME signalaient leurs problèmes avec les marketplaces, à cette charte en 2019, et à ce label en 2021. ».

Quels critères et quel calendrier ?

Mounir Mahjoubi n'a divulgué qu’assez peu d’éléments concernant les conditions à remplir pour obtenir le nouveau label. Il a seulement indiqué que seraient pris en compte des critères tels que la loyauté et la transparence à l’égard des partenaires commerciaux, la protection des consommateurs, la responsabilité sociétale, environnementale ou encore la fiscalité. Il a précisé que « cette initiative ne pourrait porter ses fruits qu’à condition que ce label soit complet et qu'il y ait une véritable évaluation sur l'ensemble des critères". Le déploiement quant à lui, n’est pour l’heure pas précisé non plus. Les déclarations faites au Parisien par Mounir Mahjoubi faisaient seulement état d’un lancement au premier trimestre 2021.

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