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Nicolas Hulot alerte sur les dangers du surinvestissement dans les énergies fossiles
information fournie par Boursorama avec LabSense 17/01/2020 à 10:00

Le 13 décembre dernier, l'ancien ministre de la Transition écologique était invité à participer à une journée de conférence à la Banque de France appelée « Changer d'ère : réchauffement climatique et finance ». Nicolas Hulot a saisi cette occasion pour sensibiliser le monde de la Finance à l'urgence d'abandonner les investissements « inutiles et climaticides » pour privilégier des projets plus « verts ». Retour sur la teneur de ses mises en garde…

iStock-mariusz_prusaczyk

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Stopper les financements de projets liés à l'extraction d'énergies fossiles

Le développement industriel mondial a décuplé, depuis la seconde moitié du XIXe siècle, l'utilisation des énergies fossiles telles que le gaz naturel, le charbon ou le pétrole. Outre le fait que ces énergies ne soient pas renouvelables, elles représentent une spirale infernale pour l'environnement : d'abord, au moment de leur extraction, qui affecte l'érosion des sols, provoque la dégradation des écosystèmes et engendre la disparition d'espèces et d'écosystèmes. Ensuite lors de leur consommation : ces énergies entraînent de grands déséquilibres du cycle du carbone lors de leurs combustions. Ces phénomènes — entre autres — aboutissent à une concentration importante de gaz à effets de serre dans l'atmosphère provoquant le réchauffement climatique ; et menaçant de manière de plus en plus tangible la survie de la planète. Transiter vers les énergies renouvelables est donc à présent devenu un défi environnemental majeur… Et incontournable.

Verdir le système en favorisant les investissements dans les énergies vertes

L'Agence Internationale de l'Énergie (AIE) estime que nous devrions passer de 82 % de la consommation d'énergie fossile aujourd'hui à 75 % d'ici 2040… Cela demande une réelle volonté politique, mais aussi des engagements financiers forts et volontaristes. C'est la raison pour laquelle l'ancien ministre prône : « le verdissement de la politique du quantitative easing », c'est-à-dire le relancement de la politique de rachat massif d'actifs lancée en 2014 par Mario Draghi, ancien président de la BCE. Pour ce faire, Nicolas Hulot exhorte les banques à « réduire les rachats de titres liés à l'extraction fossile tout en favorisant ceux de titres adossés à l'investissement vert ». Et de préciser que le fait de surinvestir dans les énergies fossiles, au-delà de continuer à détruire la planète, représente un vrai danger économique : « A partir de 2025, peut-être 2030, le surinvestissement dans les énergies fossiles fera peser sur le système financier la même menace que les subprimes » […] En confirmant le risque de voir 24 trillions de dollars d'actifs disparaître sous le coup des catastrophes climatiques alors la mobilisation sera sonnée », a-t-il asséné aux banquiers présents. Enfin, Nicolas Hulot a appelé « à renforcer plus que jamais les garde-fous financiers ». Et, sur une note un peu plus optimiste, il a salué la prise de position du gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau, en faveur de l'application des normes bancaires internationales de Bâle III, visant à augmenter les réserves de capital des banques en cas de choc économique.

20 commentaires

  • 18 janvier 09:28

    L' Allemagne est en train de se rendre compte des dangers du surinvestissement passé dans les éoliennes et fait complètement machine arrière. Performance dérisoire, coût très élevé (Investissement et entretien), paysages défigurés et nuisance sonore pour les riverains. L'écologie est un sujet trop important pour le résumer à des slogans et des imprécations.


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