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Marine Le Pen : l’impact de son programme fiscal sur votre argent
information fournie par Boursorama 25/04/2017 à 16:35

Hausse du pouvoir d'achats, baisse des impôts : beaucoup de Français devrait trouver leur compte dans les mesures fiscales de la candidate du FN. Reste à les financer... (crédit : CC-Blandine Le Cain)

Hausse du pouvoir d'achats, baisse des impôts : beaucoup de Français devrait trouver leur compte dans les mesures fiscales de la candidate du FN. Reste à les financer... (crédit : CC-Blandine Le Cain)

Le programme fiscal de la candidate du Front National ne fait pas dans la demi-mesure. A commencer par le pouvoir d’achat. Un peu passée au second plan dans la campagne présidentielle, cette thématique est plusieurs fois abordée dans les 144 engagements présidentiels de Marine Le Pen.

L’amélioration du niveau de vie des Français passe notamment par une prime de pouvoir d’achat (PPA) destinée au revenus inférieurs à 1.500 euros par mois. Marine Le Pen veut également baisser immédiatement de 5% les tarifs réglementés du gaz et de l’électricité.

Ce n’est pas tout, elle rehausse certains minimas sociaux comme le minimum vieillesse ou l’allocation adulte handicapé. Dans le même temps, il n’y a ni augmentation de la TVA (hypothèse retenue par François Fillon), ni hausse de la CSG (contre +1,7 point chez Emmanuel Macron) annoncée.

Moins d’impôt sur le revenu

Le gros morceau de son programme fiscal se situe côté impôt sur le revenu avec une baisse annoncée de 10% sur les trois premières tranches de 14, 30 et 41%. Elle explique que les recettes de cet impôt ont explosé sur les dernières années et que, selon ses termes, ce «matraquage fiscal» pèse surtout sur les classes moyennes.

Selon plusieurs simulations effectuées par la fintech Grisbee grâce à son outil, le défiscalisator, les économies sont assez nettes, une veuve retraitée pouvant ainsi voir son impôt sur le revenu diminuer de près de 30%, d’autant qu’elle regagnerait la demi-part fiscale perdue sous Sarkozy.

Car le programme Le Pen c’est aussi ça, il annule certains coups de rabot des gouvernements précédents. Mesure phare de l’ère Sarkozy, la défiscalisation des heures supplémentaires revient au goût du jour. La candidate FN reparle aussi de défiscaliser la majoration de pension pour les parents de famille nombreuses et de faire remonter progressivement le plafond du quotient familial, diminué sous François Hollande.

Assurance vie : abrogation de la loi Sapin 2

Les autres domaines de sa réforme sont plus sages. Pas touche par exemple à l’ISF : un allègement ne serait guère bien vu par l’électorat populaire du FN. Marine Le Pen préfère parler des vertus de cet impôt décrit comme le seul progressif avec celui sur le revenu et qui, par le biais des exonérations, permet en plus de financer les PME.

Pas de modification sur l’ISF ni sur les droits de succession mais un assouplissement concernant les donations. Chaque parent pourra transmettre sans taxation 100.000 euros à chaque enfant tous les cinq ans au lieu de quinze ans actuellement. Elle augmente aussi le plafond des donations sans taxation des grands-parents aux petits-enfants de 31.865 à 50.000 euros, également tous les cinq ans.

Sur l’assurance vie, Marine Le Pen dit non à la «flat tax» proposée par Emmanuel Macron, elle ne touche pas au taux actuel de 23% de taxation sur l’assurance vie mais elle veut abroger la directive européenne sur l’Union bancaire et la disposition de la loi Sapin II qui avaient tant fait grincer des dents les épargnants alors que ces dispositions prévoient la ponction ou le gel des contrats d’assurance vie en cas de menace de crise bancaire

Sur les plus-values immobilières, c’est le statu quo mais la candidate du Front National s’engage à faire baisser les droits de mutation de 10%. Elle diminue la taxe d’habitation pour les ménages les plus modestes et gèle son augmentation.

Sur les actions, rien ne devrait changer, ni sur le dividende, ni sur les plus-values. La candidate FN explique toutefois que la taxation mériterait une simplification, notamment concernant le calcul des prélèvements sociaux. Ces derniers pourraient être exonérés en cas de détention très longue de titres, plus de dix ans par exemple...

Et la facture ?

Seul problème de ce programme mais de taille : la facture rien que sur la baisse d’impôts et tous ses à-côtés est de 11 milliards d’euros. La défiscalisation des heures supplémentaires ressortirait à plus de 4 milliards d’euros.

La prime de pouvoir d’achat pourrait tourner à plus de 15 milliards d’euros. Et c’est sans compter le projet de ramener l’âge de la retraite à 60 ans pour 40 années de cotisation. Sur le front des recettes, le programme est là plus flou, beaucoup plus flou…

Laurent Grassin (redaction@boursorama.fr)

16 commentaires

  • 25 avril 18:25

    il y en a qui ont les boules ici, il semble que leur idole soit éliminé, vu les résultats c'est un demi mal. Il faut être sensé et arrêter de rêver, actuellement vu le choix macron est indiscutable à moins d'être irresponsable


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