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Les notaires aussi subissent la crise immobilière
information fournie par Boursorama avec LabSense 16/12/2023 à 08:30

Quand le marché de l’immobilier s’enrhume, les professionnels qui toussent sont nombreux. Les agents immobiliers, bien sûr, mais aussi les promoteurs, les acteurs du BTP, les artisans, les courtiers... Et même les notaires ! Car si les activités de ces derniers sont nombreuses et variées, il faut tout de même savoir qu’en moyenne, 57 % de leur chiffre d’affaires est lié à l’immobilier (selon l'Autorité de la concurrence). Le 119e Congrès des notaires, qui s’est tenu le 29 septembre dernier, a été pour eux une occasion de faire entendre leurs inquiétudes face à un effondrement du nombre de transactions.

Les notaires aussi subissent la crise immobilière-iStock-OceanProd

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Immobilier français : une crise qui ne fait que s’accentuer...

Certains experts ont d’abord évoqué un « tassement » du marché immobilier, suite à la période de totale euphorie qui a succédé à la crise sanitaire. Malheureusement, les tensions du secteur sont à présent qualifiées de crise, et les choses ne font que s’aggraver. Les professionnels estiment que, sur l’année 2023, seules 885 000 transactions seront finalisées, soit un recul de 21 % par rapport à 2022. Les facteurs sont multiples : l’inflation qui, même si elle marque le pas, reste élevée, et grève le budget des ménages, les taux d’intérêt qui après avoir été « historiquement bas » ont entamé une spectaculaire remontée, les banques qui rechignent de plus en plus à prêter (- 40,6 % de prêts accordés en un an). Bref, le marché immobilier est bel et bien grippé et les perspectives pour les années à venir sont tout sauf optimistes.

Les notaires : une corporation au mode de rémunération spécifique

Si la plupart des professionnels de l’immobilier ont toujours la faculté d’augmenter leurs tarifs, face à un nombre de transactions qui s’effondre, ce n’est pas le cas des notaires ! En effet, ainsi que le soulignait Yves Delecraz, le président du 119e Congrès des notaires, dans une interview accordée en octobre dernier à Immo Matin : « La valeur de nos honoraires est réglementée et sous la main des pouvoirs publics ». Et de préciser : « La profession notariale, comme l’ensemble des professions immobilières, est très impactée par la contraction de l’activité depuis janvier 2023. Nous subissons de plein fouet cette crise, avec une diminution de nos résultats liée à la baisse des transactions immobilières ». Par ailleurs, si la tendance baissière des prix peut apparaître comme un bon signal pour les acquéreurs, elle ne fait pas l’affaire des notaires. Les frais de mutations qui représentent la majeure partie de leur rémunération est en effet proportionnelle aux prix de vente des biens. Or, il a été constaté un recul national de 0,8% des prix sur les 7 premiers mois de 2023. La capitale française est tout particulièrement touchée, avec une dévalorisation des biens de 5,2 % sur un an, tandis que la banlieue parisienne accuse un recul de 2,5%...Résultat, les études notariales souffrent comme jamais. A l’instar des agences immobilières qui gèlent les embauches, voire licencient... Quand elles ne baissent tout simplement pas le rideau !

15 commentaires

  • 16 décembre 21:13

    Quand d'autres se serrent la ceinture , les notaires serrent la cravate :-)


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