Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Les médicaments bientôt vendus à l’unité ?
information fournie par Boursorama avec LabSense 15/01/2020 à 08:30

Les députés ont, en première lecture, donné leur aval le 13 décembre dernier à un amendement au projet de loi anti-gaspillage déposé par la majorité. Celui-ci prévoit la possibilité de la vente de médicaments à l’unité d’ici à 2022. L’objectif est de limiter le gaspillage et l’impact sur l’environnement. Une mesure qui inquiète les pharmaciens qui parlent d’une « fausse bonne idée ».

iStock-FotografiaBasica

iStock-FotografiaBasica

Une mesure « emblématique » de la lutte contre le gaspillage

Le candidat Macron s’y était engagé, le gouvernement est en train de le faire. Dans le cadre du vaste projet de loi anti-gaspillage et de l’économie circulaire qui englobe entre autres la limitation des plastiques, le retour des consignes ou encore la réparation des produits, les députés ont donné leur accord au principe de la vente à l’unité des médicaments. L’amendement déposé par le gouvernement prévoit que « lorsque leur forme pharmaceutique le permet, la délivrance de certains médicaments en officine peut se faire à l’unité ». Si cet amendement est conservé lors de l’adoption de la loi, la mesure devrait entrer en vigueur le 1er janvier 2022 « au plus tard ». Étant donné qu’un Français jette 1,5 kg de médicaments par an, la secrétaire d’État à la transition écologique Brune Poirson a réaffirmé son soutien à « une des mesures emblématiques de la lutte contre le gaspillage ». Les médicaments concernés par la mesure seront « dans un premier temps, limités à quelques antibiotiques, pour lesquels l’intérêt d’une dispensation à l’unité est le plus évident » précise l’amendement.

Les pharmaciens opposés à la mesure

Bien que le rapporteur du texte Valérie Riotton a admis les « défis » qu’impliquait la mesure, notamment « le temps supplémentaire pour préparation en officine » et l’importance de « bien informer les patients », les pharmaciens sont vent debout. Le Leem, l’organisation professionnelle des entreprises du médicament, a évoqué « une fausse bonne idée pour lutter contre le gaspillage de médicaments ». Selon le Leem, la vente de médicaments à l’unité « ne générera pas d’économies car elle implique de rémunérer le pharmacien » pour son travail de préparation. L’association de défense des patients France Assos Santé estime quant à elle que pour avoir un véritable impact environnemental « l’ensemble du système de dispensation doit s’adapter, il faudra du temps. Le déconditionnement en officine ne permet pas d’avancer, les pharmacies doivent être livrées en vrac ». Les députés sont, de leur côté, en grande majorité favorables à la mesure. La députée LR Valérie Beauvais a toutefois pointé une mesure votée « sans étude d’impact » et s’inquiète quant à la « traçabilité » des médicaments. L’élue de la Marne a ainsi noté que dans les pays, comme les États-Unis, où ce mécanisme est en vigueur, « on a vu des trafics de médicaments sous le manteau ».

Toute première fois

Une telle mesure a déjà été testée en 2014. 75 officines en France ont ainsi fourni des antibiotiques à l’unité et les résultats furent édifiants : près de 10 % de comprimés en moins ont été délivrés et le taux d’observance des traitements a bondi à 91,4 %, contre 65,6 % en temps normal.

8 commentaires

  • 15 janvier 10:20

    n'importe quoi ! les députés du département vont les compter ??


Signaler le commentaire

Fermer