Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer

Le taux d'usure passe un seuil symbolique : 4 %
information fournie par Boursorama avec LabSense 09/03/2023 à 08:30

Depuis le 1er mars, les banques peuvent prêter à un taux maximum de 4 % sur vingt ans et plus. Cette augmentation importante est une conséquence directe de la nouvelle fréquence de calcul du taux d’usure. Ce dernier sera révisé chaque mois jusqu’au 1er juillet prochain.

Le taux d'usure passe un seuil symbolique, 4 %-iStock-HAKINMHAN

Le taux d'usure passe un seuil symbolique, 4 %-iStock-HAKINMHAN

Coller à la réalité du marché

La nouvelle devrait réjouir les professionnels de l’immobilier : le taux d’usure - le seuil maximal auquel les banques peuvent prêter de l’argent - est passé à 4 % au 1er mars pour les emprunts d’une durée de vingt ans et plus. Pour rappel, il était de 3,79 % en février. Il s’agit de la deuxième hausse depuis la révision temporaire de la fréquence de calcul des taux. En effet, la Banque de France calcule mensuellement les taux d’usure jusqu’au 1er juillet prochain, et ce afin de fluidifier l’accès au crédit. Le taux d’usure est habituellement évalué chaque trimestre. Ce rythme, dénoncé par les professionnels de l’immobilier depuis la reprise post-pandémie, n’était pas adapté à celui de l’augmentation du coût de refinancement des banques.

Débloquer les dossiers en attente

Les établissements bancaires répercutent en effet ces coûts de refinancement sur les taux d’emprunt pour ne pas prêter à perte. Jusqu’alors, de nombreux dossiers de prêt restaient en attente puisque l’addition des différents frais (taux de crédit pratiqué par la banque, commission des courtiers, assurance, etc.) dépassait le taux d’usure en vigueur au moment du traitement de la demande. Pour les professionnels de l’immobilier, ce changement de fréquence de calcul, bien que temporaire, devrait permettre de fluidifier le traitement et l’acceptation de certains dossiers en attente. La situation pourrait toutefois s’avérer plus complexe pour les foyers modestes qui se verraient contraints d’étaler leur prêt sur une plus longue période. Les taux d’emprunt pratiqués par les banques étant plus élevés sur 20 ans que sur 25 ans, certains dossiers devraient donc restés bloqués.

2,2 % en moyenne

En janvier 2023, le taux moyen pratiqué sur les crédits immobiliers était de 2,2 %, selon les données récoltées par la Banque de France. Il s’agit d’un niveau inédit depuis le mois de février 2016 ; il était alors de 2,7 %. Le coût relatif au crédit immobilier est ainsi presque passé du simple au double en un an. Hors renégociations, la production d’emprunt est tombée à 13 milliards d’euros en janvier, soit un milliard de moins qu’en décembre 2022. La dernière production aussi faible remonte à juin 2020, au tout début de la crise sanitaire.

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi