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Le pass Culture, un dispositif à améliorer
information fournie par Boursorama avec LabSense 26/09/2024 à 08:30

Le pass Culture permet aux jeunes de 15 à 18 ans de bénéficier d'une aide financière pour accéder à des biens ou à des activités culturelles. Un rapport récent de l'IGAC a passé le dispositif au crible et formule des recommandations pour l'optimiser.

Le pass Culture, un dispositif à améliorer-iStock-24K-Production.jpg

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Qu'est-ce que le pass Culture ?

Le succès du pass Culture ne se dément pas, avec plus de 3,4 millions d'utilisateurs depuis janvier 2022, date de sa mise en place par le ministère de la Culture sur l'ensemble du territoire. Il repose sur le principe d'une aide d'un montant de 20 à 300 € selon l'âge, qui permet aux jeunes de 15 à 18 ans d'avoir accès à un large choix d'offres culturelles. Il fonctionne via une application mobile de géolocalisation, sur laquelle les jeunes doivent s'inscrire pour être crédités du montant de l'aide. La réservation du bien ou service s'effectue sur l'appli, qui délivre un QR code à présenter au point de vente. Le pass Culture comporte deux volets : un crédit individuel et un crédit collectif. Pour le premier, l'aide financière s'élève à 20 € pour les jeunes âgés de 15 ans et à 30 € pour ceux de 16 et 17 ans. À 18 ans, le montant est de 300 € (à utiliser 24 mois maximum après la date anniversaire). Quant au volet collectif, il s'agit d'une offre proposée aux élèves de la 6e à la terminale, sous la responsabilité d'un enseignant qui doit effectuer la réservation sur une plateforme spécifique. Le montant varie en fonction de la classe fréquentée. Le dispositif permet d'accéder à des biens (livres, BD, instruments de musique, matériel d'art plastique, etc.) ou à des services (places de cinéma, de théâtre, de concert, de spectacle, de musée, de festival ; cours de musique ou autre activité artistique, etc.). Les offres culturelles en ligne sont également compatibles avec le pass Culture (vidéos, jeux vidéo, e-book, plateforme de téléchargement, cours en ligne, abonnements à des sites de presse numérique, etc.).

Un usage contrasté de la part individuelle du pass

L'État étant actionnaire à 70 % du dispositif, il est important d'en mesurer l'impact. L'IGAC (Inspection générale des affaires culturelles), missionnée par le ministère de la Culture, souligne tout d'abord la satisfaction des bénéficiaires, de plus en plus nombreux. Cependant, l'utilisation de la part individuelle du pass est contrastée. L'étude relève notamment une surreprésentation des jeunes des ceintures urbaines (seulement 8 % des bénéficiaires sont issus des quartiers prioritaires), ainsi qu'une utilisation plus massive à Paris (98 % contre 73 % au niveau national). Un sondage révèle par ailleurs que les pratiques culturelles restent fortement liées à l'origine sociale (87 % des enfants de parents diplômés de l'enseignement supérieur ont téléchargé l'application contre 67 % dont les parents ont le niveau certificat d'études). Quant au contenu des offres utilisées via le pass entre 2018 et 2023, les livres restent le choix privilégié des jeunes (98,6 % des offres), suivis de la musique enregistrée (15 %). Seule la moitié des 1,4 % restants est représentée par les places de cinéma. Le ressenti des différents acteurs sur les pratiques culturelles est variable : il est positif pour les libraires et les gérants de salles de cinéma, mais plus mitigé pour les organisateurs de festivals de musique ou de spectacles vivants. L'impact du pass Culture sur les pratiques culturelles reste donc relatif, et sa portée inégale. Afin d'améliorer le dispositif, l'IGAC formule une dizaine de recommandations dans trois axes différents : étoffer et mieux partager les données du pass (création d'une interface de programmation d'application reliée aux services du ministère), développer les actions de médiation spécifiques pour certaines offres sous-représentées et certains publics plus éloignés, améliorer l'algorithme de l'application.

5 commentaires

  • 28 septembre 21:45

    Nous sommes devenus malheureusement un pays d’assistés.
    Réduisons notre dette abyssale !


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