Si les retraités français ont longtemps fait figure d'exceptions en Europe en raison d'un faible taux de pauvreté, leur niveau de vie a pourtant baissé ces dernières années. Selon le Conseil d'orientation des retraites (COR) qui a étudié le phénomène sur la période 2002-2015, cet appauvrissement est le résultat de plusieurs facteurs : le divorce, une surestimation du patrimoine et le poids souvent lourd des prélèvements.

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Une situation familiale en mutation
Un autre aspect à considérer pour comprendre cette baisse du niveau de vie des retraités est l'approche erronée de l'impact du patrimoine. Comme l'explique le COR, « il est vraisemblable que la convention usuelle surestime aujourd'hui l'apport réel des revenus du patrimoine dans le niveau de vie des retraités »… alors que « de nombreux retraités s'appauvrissent en termes réels, même si les prix de l'immobilier demeurent dynamiques ». Par ailleurs, la hausse des prélèvements obligatoires (+3,1 points entre 2008 et 2014) « a eu pour effet de freiner puis de quasiment stopper à partir de 2009 la hausse de niveau de vie des retraités » ajoute le COR. Si certaines retraites (entre 1200 et 2000 €) profitent depuis ce mois-ci d'une baisse de CSG (de 8,3 à 6,6 %), aucune en revanche n'a, par définition, profité des baisses des cotisations sociales. Ce qui, ajouté à l'augmentation des prix du pétrole, aurait représenté selon l'Insee une perte de 39 € par mois en moyenne pour chaque retraité entre janvier et octobre 2018.
La fin d'une période dorée
Le niveau de vie des retraités est encore supérieur à celui du reste de la population, mais il régresse et ne représentera plus que 89 à 95 % du niveau de vie des actifs à horizon 2040.
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