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Le crowdfunding s’essouffle
information fournie par Boursorama avec LabSense 04/01/2020 à 08:30

Retour sur l’âge d’or et le déclin du financement participatif.  En 2009, le financement participatif ou « crowdfunding » bousculait les règles de la finance en promettant un accès simplifié et démocratique à des investissements. Après un démarrage en trombe, 10 ans plus tard, le modèle accuse un sérieux déclin. Retour sur l’âge d’or et le déclin de la « finance pour tous ».

iStock-GoodLifeStudio

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Un bouleversement des règles de l’investissement particulier

En 2009, le nombre de plateformes françaises de crowdfunding explose. Leur promesse, unique et ostensiblement démocratique, bouleverse les codes de l’investissement : les particuliers vont pouvoir financer en ligne et en direct les projets de leurs choix. Les porteurs de projets auront quant à eux accès à des fonds alternatifs aux crédits bancaires. La prise en main est aisée, le processus transparent : la plateforme agit comme intermédiaire entre les entrepreneurs et leurs investisseurs, offrant différents modèles de contreparties aux investisseurs. Dès lors, la popularité du financement participatif ne cesse de croître : 167 millions d’euros sont collectés par les plateformes françaises en 2015, 234 millions en 2016, 336 millions en 2017 et 402 millions en 2018.

L’amorce du déclin

Si le secteur continue sa progression, force est de constater que la croissance n’est plus aussi rapide qu’à ses débuts. Le nombre d’investisseurs particuliers n’a par ailleurs pratiquement pas évolué en dix ans — on compte environ 600 000 investisseurs particuliers en 2018. Pour comprendre cette stagnation, les plateformes qui promettent des rendements compris entre 5 et 12 % évoquent la « frilosité » des investisseurs qui tendent à placer leur argent dans des produits plus sûrs. Les professionnels pointent également du doigt la fin de « l’effet de mode » expliquant en partie la désaffection des investisseurs, ainsi que la « professionnalisation » du secteur (régulation des plateformes, obligations d’informations sur les projets, contrôles des projets, etc.). Le mode de financement souffre enfin de la concurrence du secteur bancaire, ce dernier affichant des taux d’emprunt particulièrement bas et attractifs.

Un changement de stratégie

Dans ce contexte, plusieurs plateformes ont été contraintes ces dernières années de moduler leur modèle d’affaires, en s’alliant avec des investisseurs institutionnels ou en acceptant de se faire racheter, comme c’est le cas pour KissKissBankBank (acquis par La Banque Postale) ou encore Leetchi (racheté par le Crédit Mutuel Arkéa). Unilend, la plateforme spécialisée dans les prêts, s’est quant à elle déclarée en liquidation judiciaire en 2018, avant d’être reprise par Pretup. Lancée en 2013, le troisième acteur du secteur n’aura prêté « que » 33 millions d’euros depuis sa création, un montant considéré comme « modeste » comparativement aux prêts octroyés par les institutions financières.

3 commentaires

  • 04 janvier 12:05

    Pourtant le crowfunding immobilier avec Fundimmo par exemple, aucun défaut pour l'instant, cela reste un choix dans un univers de taux bas.


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