
(Crédits photo : Unsplash - JESHOOTS.COM )
Déjà dopées par le premier confinement, les ventes d'échiquiers décollent depuis la sortie de la série «Le jeu de la dame» qui suit une jeune joueuse dans les années 60. Certaines chaînes de magasins ont doublé leurs ventes.
La série est tout à la fois sombre et perturbante, teintée de couleurs pastel et de jolies photographies des États-Unis des années 60. Le jeu de la dame , l'un des plus gros succès du moment sur la plateforme Netflix, donne à voir le parcours d'une jeune joueuse d'échecs, de son orphelinat aux États-Unis jusqu'aux parties contre les plus grands maîtres russes des années 60. Très réussie, la série donne furieusement envie de se mettre autour d'une table pour engager une longue partie. Depuis la sortie de la série, certains vendeurs de jeux ont doublé leurs ventes de jeux d'échecs, déjà bien dopées cette année par les confinements et les couvre-feux.
« Nous avons doublé nos ventes en ligne de jeux d'échecs depuis le 23 octobre, date de sortie de la série Netflix, par rapport à la même période l'an dernier, explique en effet Franck Mathais, le porte-parole du groupe Jouéclub. C'est une catégorie de jeux qui a connu un essor phénoménal dans les années 90 avec l'ascension des grands maîtres comme Garry Kasparov et du superordinateur Deep blue. Depuis quelques années, les échecs étaient devenus une catégorie beaucoup plus confidentielle. »
Des jeux en buis
Les confinements, évidemment propices aux jeux d'intérieur, ont également joué en faveur du jeu. « J'ai eu beaucoup de demandes depuis le premier confinement, confirme Brigitte Roz Bruchon, la directrice de la Tournerie Roz, dernier fabricant de jeux d'échecs en France. Depuis le début de l'année, j'ai vendu 1146 jeux, contre 544 en 2019. » Certes Brigitte Roz Bruchon ne sait pas quelle part de ces ventes est liée à la série ou au confinement. Mais dès qu'elle aura fini la série Outlander qu'elle suit en ce moment, celle qui fabrique tous ses jeux en buis dans son atelier va « très vite se mettre au Jeu de la dame ».
« Le jeu d'échecs est un incontournable et on en vend beaucoup depuis la fin du premier confinement, abonde Arthur Menez, le responsable du magasin Rouge et Noir, dans le sixième arrondissement de Paris. Au sortir de ce confinement, les gens se sont rendu compte qu'ils n'avaient plus de jeu d'échecs et tout, et on en a vendu environ deux fois plus que d'habitude. Cela a été exactement la même chose les quelques jours ayant précédé le deuxième confinement, les gens ont anticipé et on a fait d'excellentes journées.» Si la période est compliquée pour les vendeurs et fabricants de jouets, des commerces jugés non essentiels et qui ne pourront pas rouvrir avant le 1er décembre, ils peuvent toutefois remercier Netflix pour ce coup de pouce bien inattendu.
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