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Le chèque alimentaire refait surface
information fournie par Boursorama avec LabSense 26/03/2023 à 08:30

Après de nombreuses tergiversations, le chèque alimentaire refait son apparition dans les dispositifs de lutte anti-inflation. Destiné aux foyers les plus modestes, il sera expérimenté au cours des prochains mois.

Le chèque alimentaire refait surface-iStock-dragana991

Le chèque alimentaire refait surface-iStock-dragana991

Un projet fragile et chaotique lancé en 2020

Le chèque alimentaire n'a pas fini de faire parler de lui. Rejeté après avoir été entériné, il est finalement revenu sur le devant de la scène, et fera partie de la panoplie anti-inflation destinée à aider les ménages aux plus faibles revenus. Le projet du chèque alimentaire a été lancé en 2020 par le gouvernement, mais n'a jamais été mis en place sous cette forme. Issu de la Convention citoyenne sur le climat, il s'inscrivait dans le cadre de la loi Climat et Résilience, mais les paramètres de sa mise en place (montant, conditions d'attribution, fréquence du versement...) paraissaient trop complexes à l'exécutif. Le chèque s'est donc transformé en "prime inflation", attribuée en septembre 2022 à 9 millions de ménages. Cette aide, d'un montant de 100 € majoré de 50 € par enfant à charge, était versée à la rentrée et concernait les bénéficiaires de minima sociaux (RSA, AAH, ASPA), les personnes percevant la prime d'activité ou une APL, et les étudiants boursiers. Le contexte d'inflation record, évaluée par l'Insee à plus de 14,5 % en février, exigeait donc de trouver des palliatifs, quitte à ressortir du chapeau une mesure qui a peiné jusque-là à trouver sa légitimité et sa place.

Des conditions d'application à affiner

Les modalités précises du chèque alimentaire ne sont pas encore dévoilées. On ne connaît donc pas précisément le profil des bénéficiaires, le type de produits visés, le montant attribué, ni la date de mise en place. On ne sait rien non plus des modalités de distribution, même si les CCAS (centres communaux d'action sociale) semblent les mieux placés, compte tenu de leur connaissance des publics en difficulté. Ce que l'on sait, c'est que Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, envisage de lancer dans les mois qui viennent une expérimentation locale, probablement sur un département, afin d'être au plus près des consommateurs et des producteurs. Ce qui est sûr également, c'est que ce coup de pouce sera très encadré. Il sera en effet réservé aux ménages les plus démunis et limité à l'achat de certains produits spécifiques, déterminés en fonction de leur origine ou de leur mode de production (produits locaux et de qualité).

Aider les ménages modestes, mais aussi la filière agricole

Cette mesure vise plusieurs objectifs. Le premier est d'aider les ménages les plus modestes, mais elle entend également soutenir certaines filières agricoles (telles que le bio) à émerger, en soutenant le programme "Mieux manger pour tous". Ce plan s'est vu attribuer une enveloppe de 60 millions d'euros pour aider les réseaux qui produisent des denrées "saines et équilibrées", dont pourraient profiter les ménages en difficulté (soit environ 4 millions de personnes). La mesure est donc très attendue par les personnes impactées par la hausse des prix, mais également par le monde agricole, qui défend depuis 2020 le principe d'un chèque de 20 à 30 € pour permettre aux ménages démunis d'acheter des produits issus de la filière durable et française.

1 commentaire

  • 26 mars 21:10

    A quand les tickets de rationnement, comme en 39-45, au point où on en est avec un gvt aussi lamentable.J'espère que ceux qui ont voté pour contrer un parti s'en mordent les doigts aujourd'hui et qu'ils ne manifestent pas quand même contre leur président?


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