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L'échange «lunaire» entre la SNCF et France identité sur la carte d'identité dématérialisée
information fournie par Le Figaro 19/05/2023 à 11:21

La compagnie et l'application développée par l'État se sont affrontées sur Twitter autour d'un internaute qui demandait s'il pouvait voyager avec une pièce d'identité numérique.

Un dialogue de sourds. Twitter a été le théâtre d'un échange qualifié de « lunaire » par certains internautes entre la SNCF et France identité, l'application de dématérialisation des titres d'identité conçue par l'État , mercredi 17 mai. Un abonné TGV Max - qui permet de voyager en illimité moyennant un abonnement mensuel - demande à la compagnie si elle accepte comme justificatif la carte d'identité dématérialisée, disponible dans l'application développée, entre autres, par le ministère de l'Intérieur.

Impossible, répond la SNCF, rappelant qu'à bord « tout abonné doit présenter son titre de transport et l'original d'une pièce d'identité avec photo ». Le voyageur insiste, expliquant qu'il s'agit bien d'une carte d'identité officielle, mais la compagnie n'en démord pas et dit exiger dans ses conditions générales de vente « une pièce d'identité physique ». France identité entre alors dans la boucle et rappelle à l'entreprise qu'« il est possible de justifier de son identité par tous moyens », et que l'application de l'État « est un de ces moyens. Discutons-en ? »

«Mais nous sommes l'application officielle»

Droit dans ses bottes, l'opérateur ferroviaire martèle que « la présentation d'une pièce d'identité lors d'un contrôle est obligatoire » et liste les documents acceptés : « CNI française, passeport, permis de conduire, visa étudiant, visa longue durée, titre de séjour français. » « Mais nous sommes l'application officielle de la carte d'identité », se désespère France identité.

La SNCF a depuis supprimé les tweets, mais maintient sa position. « Seules les pièces d'identité physiques listées dans nos conditions générales de vente sont acceptées », explique-t-elle au Figaro , mettant en avant le risque de fraude mais n'excluant pas une possible évolution prochaine. Cela ne serait pas aussi simple, semble-t-il, puisqu'il faudrait auparavant « une formation auprès des agents » pour qu'ils sachent authentifier cette carte d'identité dématérialisée encore en test - mais valable - qui sera bientôt rejointe par le permis de conduire .

Au-delà des abonnements, un justificatif d'identité peut être demandé à n'importe quel voyageur, les billets étant nominatifs. Le magazine 60 millions de consommateurs avait déjà épinglé la compagnie en mars après des témoignages d'usagers verbalisés par manque de souplesse quant aux documents présentés, une carte vitale étant par exemple refusée. Ironie du sort, elle peut en revanche être présentée pour établir la contravention qui en découle. La loi prévoit en effet que « tout document » comportant nom, prénom, photo, date et lieu de naissance peut être présenté en cas de verbalisation dans les transports.

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