
Les femmes ont représenté 19 % des souscripteurs de crédit en 2024, selon une étude du courtier Empruntis. (Illustration) (Schluesseldienst / Pixabay)
Des chiffres qui tendent à s’équilibrer. Pendant longtemps, ce sont majoritairement les hommes qui devenaient propriétaires. Une étude menée par le courtier Empruntis sur l’année 2024 auprès de 13 000 personnes montre que si cet écart subsiste, il tend à disparaître. Il reste néanmoins de nombreuses disparités dans le parcours d’achat entre les femmes et les hommes, comme l’explique Le Parisien .
Plus d’apport pour moins de revenus
En 2024, une opération immobilière sur quatre a été réalisée par des célibataires. Dans ce sous-ensemble, on retrouve 54 % d’hommes et 46 % de femmes. « Si on tient compte des achats en couple, la part décisionnaire des femmes augmente légèrement en cinq ans alors que celle des hommes se tasse » , a détaillé Nassima Khiari, responsable des partenariats bancaires d’Empruntis.
En parallèle, les femmes ont représenté 19 % des souscripteurs de crédit l’an passé. Elles ont 39 ans en moyenne (contre 36 ans pour les hommes). Leur niveau de crédit moyen est légèrement plus élevé que celui de la gent masculine (167 493 euros contre 162 164 euros), pour des revenus nets mensuels moyens de 3 273 euros, inférieurs de 200 euros à ceux des hommes. Leur apport personnel est en revanche plus important. Si hommes comme femmes achètent généralement un appartement dans l’ancien d’environ 70 m², cette acquisition coûte aux femmes en moyenne 12 000 euros de plus.
Une tendance qui pourrait s’accélérer
Ces différences s’expliquent en premier lieu par une approche différente. Les femmes « préparent davantage leur projet, arrivent avec un apport supérieur et sont plus prudentes, plus réfléchies » , a mis en avant Nassima Khiari. Du reste, elles subissent également les autres inégalités, notamment salariales, avec des contrats plus précaires et plus de temps partiels subis. En résultent des salaires moyens plus faibles, même à temps de travail identique. Ces inégalités touchent également la sphère familiale, les femmes ayant majoritairement la charge des enfants après une séparation ou un divorce.
Malgré ces difficultés, la perspective d’être propriétaire attire de plus en plus de femmes.
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