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Des trajets en avion "zéro carbone"
information fournie par Boursorama avec LabSense 06/02/2020 à 09:00

Réchauffement climatique oblige, le « Flygskam » ou, en français « la honte de prendre l’avion » devient un phénomène de société de plus en plus prégnant. Ceci expliquant peut-être cela, les compagnies cherchent à « verdir » leurs vols. Certaines s’engagent à compenser — plus ou moins — leur empreinte carbone. D’autres s’intéressent fortement aux avions hybrides ou électriques sur lesquels planchent les avionneurs. Poudre aux yeux ou véritable tournant qui se préparent dans les airs ? Faisons le point.

iStock-ai_yoshi

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La compensation, voire la neutralité carbone

Projets de reforestation, de chauffage durable, de biogaz, d’énergies renouvelables, soutien à des ONG dédiées au développement durable… Les compagnies aériennes mettent la main au porte-monnaie. C’est presque une surenchère ! C’est un moyen pour elles de « compenser » leurs émissions de gaz à effet de serre. Le principe ? On supprime (le terme compense est en réalité plus juste) l’impact climatique de l’émission d’une tonne de carbone en participant à un projet qui permet de réduire l’utilisation d’énergies fossiles ou de favoriser la captation du CO2 de l’air. Et pour la première fois depuis la mise en place de ce principe, la demande en tonnes de carbone à compenser excède l’offre en projets de développement à financer. Ainsi, après l’annonce de British Airways de son intention de diviser par deux son empreinte carbone d’ici 2050, c’est la compagnie australienne Quantas qui a affiché sa volonté de doubler le nombre de vols compensés, de plafonner les émissions nettes dès 2020 et d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Air France est également entrée dans la démarche en effaçant depuis le 1er janvier dernier les émissions correspondant à ses vols intérieurs. Les  « low cost » ne sont pas en reste. EasyJet propose ainsi depuis le 19 novembre 2019, des « vols zéro carbone » (c’est-à-dire dont l’impact carbone est complètement compensé) sur l’ensemble de son réseau, grâce à son implication — entre autres — dans des programmes de reforestation. Mais EasyJet voit plus loin : elle annonce que cette compensation « n’est qu’une mesure provisoire en attendant que de nouvelles technologies soient mises au point, permettant un impact environnemental réduit ». Et c’est dans cet objectif que la compagnie a annoncé avoir signé un protocole d’accord avec Airbus concernant un projet de recherches conjoint sur les avions hybrides et électriques.

Avions hybrides et électriques, où en sommes-nous ?

L’idée d’un avion fonctionnant à l’électricité ne date pas d’hier ! En 1973, le constructeur Heino Brditschka parvient, grâce à l’inventeur Fred Militky à modifier un planeur HB-3 pour le rendre électrique. Mais l’expérience est brève… L’appareil ne vole que dix minutes, à 300 mètres d’altitude ! En 2007, c’est Christian Vandamme qui tente l’aventure avec son Electra. Là encore, pas question de traverser l’Atlantique ! Par contre Airbus fait traverser la Manche en 2015 à son E-Fan, mais l’avionneur abandonne ensuite le projet… Pour mieux revenir en juillet 2019 avec son concept d’avion hybride, inspiré d’un oiseau de proie. Doté de quatre turbopropulseurs, cet avion de ligne de 80 places est « inspiré par la mécanique efficace d’un oiseau, il possède des structures d’aile et de queue qui imitent celles d’un oiseau de proie, tout en présentant des plumes contrôlées individuellement qui permettent un contrôle actif du vol », indique fièrement Airbus.

3 commentaires

  • 07 février 07:53

    Et pourtant le nombre de voyageurs va doublé en 20 ans avec 1 milliards de chinois en plus et 400 millions d'indiens. #arretonsdenousflageler.


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