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Ces transformations de logements privés en HLM passent mal
information fournie par Le Figaro 04/04/2019 à 10:46

Au Conseil de Paris, l’opposition dénonce le conventionnement de 2254 logements appartenant à la Ville de Paris qui vont devenir de véritables HLM. Elle y voit une opération uniquement destinée à gonfler les statistiques du logement social dans la capitale.

Elle n’y va pas par quatre chemins. Pour Florence Berthout, patronne du groupe LRI (Les Républicains et Indépendants) au Conseil de Paris et maire du 5e arrondissement, transformer des logements à loyer libre, gérés par le bailleur Paris-Habitat, en véritables HLM conventionnées, c’est une «opération d’enfumage». Cette transformation de 2254 logements issus de neuf immeubles, notamment ces bâtiments en briques rouges facilement identifiables aux portes de Paris (portes de Vitry, Choisy ou Italie), elle ne peut pourtant s’y opposer efficacement. Le vœu déposé par son groupe pour réclamer l’annulation de cette opération décidée par Anne Hidalgo n’avait aucune chance d’être adopté lors du conseil de Paris qui se tient jusqu’à ce jeudi.

Il n’empêche: le groupe d’opposition veut dénoncer ce qu’il estime n’être qu’une opération visant à gonfler les chiffres du logement social à un an des élections municipales. Il est vrai que le logement en général, et le logement social en particulier, est régulièrement mis en avant par Anne Hidalgo et par son adjoint PCF, Ian Brossat. En vue des municipales de 2020, le PCF explique dans un communiqué qu’il entend faire «face à la crise du logement et à la spéculation immobilière», notamment grâce à la «transformation de 100.000 bureaux et logements vides en logements sociaux». Il souhaite également l’interdiction des «meublés touristiques dans les quatre premiers arrondissements de Paris», reprenant une proposition d’Ian Brossat.

Le risque des suppléments de loyer

Concernant le conventionnement d’anciens logements à loyer libre, le groupe LRI estime qu’au moins 40% des locataires actuels vont se voir applique des suppléments de loyer, s’ils ne rentrent plus dans les critères de revenus et risquent donc de devoir quitter leur logement. Il est vrai que de précédentes opérations de ce type ont suscité une mobilisation de locataires qui risquaient de voir leur loyer augmenter sensiblement. Il est prévu de laisser le choix aux locataires entre un loyer HLM réglementé ou leur bail initial, mais il reste encore quelques détails juridiques à éclaircir. Et pour les foyers les plus modestes, les loyers pourraient encore être plus bas que les loyers actuels (de l’ordre de 450 à 500 euros par mois pour un deux-pièces).

Autre argument mis en avant par la municipalité: les logements concernés par le conventionnement bénéficieront de gros travaux de rénovation pour un montant global de 175 millions d’euros. Ce à quoi le groupe LRI répond qu’il ne s’agit que de «tours de passe-passe». L’opposition estime qu’en percevant en une fois 50 à 60 années de loyer, la municipalité aurait ponctionné un milliard d’euros de recettes sur les fonds propres des bailleurs. La bataille du logement à Paris ne fait que commencer.

1 commentaire

  • 04 avril 14:56

    Le problème n est pas la transformation de logements libre en HLM. Le pb c est qu on va baisser des loyers a des gens alors même qu'on effectue des dépenses de rénovation. Et que les ressources publiques baisseront. Et que les meilleurs appart ne resteront pas dans le privé seul véritable facteur de mixité. C était bien plus simple de basculer les appart en HLM en fonction de leur libération et de leur caractéristiques.


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