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Alerte : les arnaques aux faux billets « poker » ou « Monopoly » se multiplient
information fournie par Boursorama avec Newsgene 11/01/2022 à 15:29

Les escrocs se servent de faux billets pour arnaquer leurs victimes. (Pixabay / angelolucas)

Les escrocs se servent de faux billets pour arnaquer leurs victimes. (Pixabay / angelolucas)

Les arnaques aux faux billets se sont multipliées ces derniers mois, alertent les autorités. Achetées en toute légalité sur des sites comme Alibaba, ces coupures estampillées « poker », « spécimen » ou « Monopoly » sont utilisées lors d'importantes transactions, avec un mode opératoire bien ficelé.

Estampillés « poker », « spécimen », voire « Disneyland », des billets factices, dont la détention est légale et ne relève pas du faux monnayage, servent de plus en plus à des escroqueries pouvant atteindre plusieurs centaines de milliers d'euros, a alerté lundi 10 janvier la police nationale. Ces « billets Monopoly », qui reprennent l'apparence d'un billet officiel mais comportent une mention spéciale, peuvent s'acheter librement sur internet « en masse et pour pas grand-chose » , notamment « des sites chinois comme Alibaba » , explique à l'AFP le commissaire William Hippert, chef du service d'information, de renseignement et d'analyse stratégique sur la criminalité organisée (Sirasco).

Des arnaques de type « rip deal »

En 2021, 2 000 billets fac-similés ont été saisis par les forces de l'ordre ou remis à la Banque de France, un « chiffre forcément en dessous de la réalité » , souligne le chef du Sirasco. Ces coupures spéciales ne sont pas tant utilisées pour tromper l'œil du commerçant que pour des escroqueries de type « rip deal » ou « transaction pourrie » : elles se font lors d'une transaction en liquide impliquant de fortes sommes d'argent pour acquérir un bien immobilier, un bijou précieux ou d'importantes quantités de marchandises.

En décembre, un particulier a vendu pour plus 60 000 euros de lingotins d'or et s'est retrouvé avec des liasses de 200 euros de billets avec l'inscription « poker », rapporte William Hippert. En novembre, les douaniers du poste-frontière de Modane ont découvert un million d'euros en fac-similés de 200 euros et une enquête a été ouverte pour identifier une équipe spécialisée dans le « rip-deal ». En mars, près de Mulhouse, un vendeur de montres de luxe s'est vu remettre 80 000 euros en billets factices de 500 euros avec la mention « spécimen ».

Un tour de passe-passe pour tromper les victimes

Le mode opératoire des escrocs, souvent originaire des Balkans, est particulièrement bien rodé pour mettre en confiance les victimes. Tirés à quatre épingles, ils donnent rendez-vous aux vendeurs - contactés via des sites spécialisés ou par le bouche-à-oreille - dans des salons de grands hôtels parisiens, de la Côte d'Azur ou à l'étranger, comme la Suisse, Monaco, Hong-Kong ou Singapour. Les transactions en liquide « peuvent atteindre le million d'euros » , souligne William Hippert.

Les acheteurs, qui viennent souvent à plusieurs, présentent alors de vrais billets dans une sacoche, qu'ils font circuler entre eux pour tromper la vigilance du vendeur et lui remettre finalement de fausses espèces. « Tout est basé sur la ruse et quasiment la prestidigitation » , relève le commissaire. « Le temps que la victime s'aperçoive du tour de passe-passe en ouvrant la mallette dans la chambre d'hôtel, les escrocs ont déjà disparu » et le dépôt de plainte n'est pas systématique car « les biens n'ont pas tous été déclarés au fisc » , ajoute-t-il.

2 commentaires

  • 11 janvier 16:36

    Pour acquérir un bien immobilier .. au Maroc j'imagine, en passant par un propriétaire local de type "gardien" ... à la Balkany


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