
L’UNPI souhaite calquer le système déjà applicable pour la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM). Illustration. (Tumisu / Pixabay)
La taxe foncière a augmenté en moyenne de 1,7 % dans les 200 plus grandes villes de France entre 2024 et 2025, d’après les données publiées par l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI) ce mercredi 15 octobre 2025. Plus limitée que les autres années, cette hausse s’expliquerait par la volonté des maires d’épargner les contribuables à l’approche des Municipales. Mais face à l’explosion de cet impôt ces dernières années, l’UNPI souhaite que les locataires soient aussi mis à contribution, rapporte Capital .
Étendre le système de la TEOM
En dix ans, la taxe foncière a en effet grimpé de 37,3 %, en partie à cause de la disparition de la taxe d’habitation pour les résidences principales, actée en 2023. Avec la fin de cet impôt, ce sont essentiellement les propriétaires qui doivent s’acquitter des impôts locaux désormais, la taxe foncière étant due par tous les propriétaires immobiliers. Et pour l’heure, seule la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) peut être récupérée par les propriétaires sur les locations, hors frais de gestion.
C’est précisément ce système que l’UNPI entend étendre à la taxe foncière. Plus exactement, elle demande « à court terme, qu’il soit permis aux propriétaires bailleurs de logements de récupérer partiellement la taxe foncière auprès de leurs locataires » . C’est d’ailleurs aussi le fonctionnement en place pour les charges de copropriété des locaux d’habitation et pour la taxe foncière sur les baux de locaux commerciaux.
« Un traitement fiscal injuste »
Pour justifier ce choix, Sylvain Grataloup, président de l’UNPI a mis en avant le fait que le locataire profite des services publics et des équipements collectifs financés par la collectivité à travers la taxe foncière. Il a ainsi dénoncé « un traitement fiscal injuste » pour les propriétaires. Ce changement pourrait s’inscrire dans une réforme du décret du 26 août 1987 relatif aux charges récupérables auprès du locataire, ou par une transformation de la taxe foncière en une taxe de l’usager à la charge de tous, dont le taux serait modulable selon plusieurs critères.
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