Les honoraires de location, gelés depuis 11 ans, seront revalorisés à partir du 1er janvier 2026. Une hausse qui sera supportée par les locataires et les propriétaires mais qui sera forcément plus désagréable pour les premiers.
La nouvelle était très attendue par les agents immobiliers, elle sera sans doute accueillie beaucoup plus fraîchement par les locataires. Les honoraires à verser à une agence immobilière pour décrocher une location sont soumis à un plafond et ce dernier n’a pas bougé depuis 2014. Après 11 ans de gel, un arrêté de la ministre du Logement du 17 juillet 2025 permet de relever ces plafonds pour la part due par les locataires (celle due par les propriétaires étant fixée librement). Une mesure qui entrera en vigueur à compter du 1er janvier 2026 et se fera en s’appuyant sur la variation de l’IRL (indice de référence des loyers) entre le troisième trimestre 2024 et le troisième trimestre 2025.
Si l’IRL du troisième trimestre n’est pas encore connu, ce chiffre indexé sur l’évolution des prix à la consommation ne devrait pas beaucoup varier par rapport au deuxième trimestre. L’évolution annuelle était alors de 1,04%, ce qui laisse entrevoir une augmentation autour de 1%. Selon les calculs effectués par L’Internaute , l’impact quoique réel serait limité. Moins de 9 euros de hausse pour les frais d’un appartement de 40 m² à Paris (passant de 600 à 608,4 euros) et 14 euros pour un 90 m² loués à Valence (passant de 990 à 1004 euros). Pour rappel, les honoraires sont actuellement plafonnés à 12 euros par m² du logement en zone très tendue, 10 euros en zone tendue et 8 euros sur le reste du territoire. Somme à laquelle il convient d’ajouter 3 euros par m² si l’agence réalise l’état des lieux. Soit un plafond global de 15, 13 ou 11 euros le m² selon la situation du logement.
Augmentation ponctuelle ou régulière ?
Reste à savoir ce qui se passera au-delà de 2026: les hausses de plafond pourront-elles être annuelles au gré des évolutions de l’IRL ? «Il faut aller plus loin, en faisant évoluer la loi pour rendre automatique la révision annuelle des plafonds d’honoraires», plaide auprès de Capital Danielle Dubrac la présidente de l’Unis qui fédère les administrateurs de biens . Pour l’instant, l’arrêté ministériel ne traite en effet qu’une augmentation ponctuelle. Mais si le geste était attendu de longue date de la part des professionnels, il ne tombe pas forcément bien pour les locataires qui affrontent un déficit sans précédent de l’offre de logement et doivent déjà faire face à de fortes tensions à la hausse des loyers.
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