(Crédits: Unsplash - allPhoto Bangkok)
Deux octogénaires vivent un calvaire depuis que leur voisin a décidé de transformer le bassin d'agrément en une véritable piscine.
Une piscine privative sur le toit-terrasse d'un immeuble . Sur le papier, cela fait rêver. Sauf quand cette piscine se déverse dans le logement des voisins. C'est le cas de François et Fatima, deux octogénaires, qui vivent un calvaire depuis que leur voisin du dessus a décidé de remettre en eau le bassin d'agrément et de le transformer en une véritable piscine, à Cannes (06). « Des morceaux de plafond se sont déjà effondrés à trois reprises alors, après toutes ces années, on aimerait que tout soit enfin réparé, pour revivre juste normalement », s'attriste François auprès de Nice-Matin . Ces morceaux de plafond ont dégradé la chambre mais aussi la salle de bains. Cette infiltration permanente a provoqué des fissures au plafond, des cloques sur les murs et détruit les prises électriques ainsi que les luminaires. Et ces écoulements en continu durent depuis près de 10 ans.
L'appartement de 90 m² de Français et Fatima n'est pas le seul impacté par ce bassin. Plusieurs étages de l'immeuble ont été inondés et les ascenseurs sont tombés en panne en juillet. En tout, une vingtaine de logements seraient touchés par les infiltrations.
Peur d'une dévaluation des appartements
La copropriété et le couple ont engagé une procédure judiciaire. Des expertises ont été menées mais le temps de la justice est un temps long et le couple n'est toujours pas dédommagé. Le montant des travaux est évalué à près de 50.000 euros pour restaurer l'étanchéité. Le toit-terrasse devra aussi connaître une réfection complète non comprise dans ces 50.000 euros.
En plus de cette inquiétude permanente, Fatima et François subissent des tensions entre voisins. « Pfff, après le premier article de Nice-Matin en 2019, beaucoup de copropriétaires nous ont plutôt interpellés, mécontents, au prétexte que ça faisait une mauvaise publicité pour la résidence et que leurs appartements en seraient dévalués ! », regrettent-ils.
Le propriétaire de l'appartement avec piscine au dernier étage souhaite vendre son logement. « S'il y a eu des malfaçons, qu'est-ce que j'y peux ? Ce n'est quand même pas moi qui ai fait les travaux ! En réalité, il n'y avait pas grand-chose, mais certains ont voulu gratter toujours plus », s'emporte-t-il. Il a dépensé 40.000 euros en travaux d'étanchéité mais la piscine continue de fuir, lorsqu'il pleut surtout. Il se défend en affirmant que les copropriétaires ont voté en faveur de la remise en eau du bassin d'agrément. Mais, pour François, un bassin d'agrément n'est pas une piscine de cette envergure et le voisin aurait pris des libertés qu'il n'aurait pas dû prendre. Une crise qui semble interminable.
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