Au dernier trimestre 2025, 47 à 48% des prêts immobiliers se sont réalisés au profit des primo-accédants contre 30 à 32% au début de la décennie.
Du jamais vu ! « Près de la moitié des crédits accordés ont été octroyés à des primo-accédants (NDLR des personnes qui achètent un bien pour la première fois ou qui n’ont pas été propriétaires depuis deux ans ). C’est un taux historiquement élevé », relève le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), qui limite le taux d’endettement des emprunteurs immobiliers à 35% des revenus disponibles et la durée d’emprunt à 25 ans, sauf exceptions. Au dernier trimestre 2025, 47 à 48% des crédits immobiliers se sont réalisés au profit des primo-accédants contre 30 à 32% au début de la décennie.
Une marge de flexibilité
Comment expliquer ce retour en force des primo-accédants ? Cette bonne nouvelle s’explique notamment par la baisse des taux de crédit (de 4,2 à 3,06%, selon l’Observatoire Crédit Logement) entre fin 2023 et mi-2025. Conséquence : la production de crédits immobiliers a quasiment doublé, sur la même période, passant d’environ 7 à 13 milliards d’euros par mois, selon la Banque de France . « Depuis plus d’un an, la reprise des crédits immobiliers est dirigée vers les primo-accédants. Cela correspond à ce que souhaite le HCSF qui avait réservé une partie de la marge de flexibilité aux primo-accédants », affirme le HCSF lors d’un brief presse ce mardi. Mais ils doivent respecter deux règles : le taux d’effort maximal des emprunteurs ne doit pas être supérieur à 35% et la durée d’emprunt à 25 ans, sauf exceptions. Les établissements bancaires peuvent cependant déroger à ces critères pour 20% des crédits , à condition que ces exceptions concernent à 70% l’acquisition d’une résidence principale et à 30% des primo-accédants.
Est-ce risqué d’octroyer plus de crédits en faveur des primo-accédants ? « La part importante de crédits en faveur des primo-accédants s’inscrit dans cette stabilité financière. Il n’y a pas de risque spécifique associé à cette part des primo-accédants », affirme le HCSF. Il continue donc à maintenir l’ensemble des instruments mis en œuvre dont cette part de flexibilité.
Les primo-accédants bénéficient de coups de pouce accordés par les banques. Depuis le 1er avril, le prêt à taux zéro couvre de nouveau les maisons individuelles et il a été élargi à tout le territoire pour le logement neuf, collectif ou individuel. Par ailleurs, ils sont exonérés de la hausse de 0,5 point, de la part départementale des droits de mutation, communément appelés frais de notaire.

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