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Ces maisons flottantes en bois vont être démolies pour créer un parc départemental ouvert au public
information fournie par Le Figaro 06/07/2025 à 08:00

La justice a donné raison au conseil départemental qui souhaitait démanteler les 37 chalets flottants de Carrières-sous-Poissy, dans les Yvelines.

Les chalets flottants sur l’étang de la Galiotte , à Carrières-sous-Poissy, dans les Yvelines, devront disparaître du paysage. La justice a tranché : la quarantaine de constructions en bois devra être détruite. Le conseil départemental obtient donc gain de cause, lui qui jugeait que ces maisons mettaient en péril la biodiversité du site.

Le tribunal administratif de Versailles a jugé que le parc du Peuple de l’Herbe, au sein duquel se trouve l’étang de la Galiotte, appartient au domaine public du département des Yvelines. Or, les habitants ont signé une convention d’occupation temporaire du domaine public et le renouvellement de la convention n’est pas acquis d’avance. À charge du département de vérifier que la demande de renouvellement permette la meilleure utilisation possible du domaine public.

Les objectifs du Département sont de créer un parc départemental ouvert au public et de protéger les écosystèmes. Le tribunal a donc estimé que l’occupation privative des berges de l’étang de la Galiotte « n’est pas compatible avec ces objectifs et que l’amarrage des chalets flottants fait obstacle à la renaturation des berges ». Le département a justifié le non-renouvellement des conventions d’occupation par un motif d’intérêt général.

Un pan de l’architecture effacé

L’ancien propriétaire, la société GSM, avait octroyé le droit de pêche sur cet étang à une association. « Il semble que, dans l’exercice de ce droit de pêche, chacun des membres de cette association s’est vu, ensuite, accorder la jouissance exclusive d’une parcelle de terrain située sur la berge sud de l’étang de la Galiotte. Sans y avoir été autorisés, les membres de l’association ont alors construit des bungalows flottants, rattachés à la berge », affirme le département dans une annexe sur la convention du droit de pêche.

La démolition des maisons est donc actée sauf si le département et les occupants parviennent à trouver un accord ou si les habitants font appel. Une pétition de l’association la Galiotte a recueilli 4481 signatures. Ces maisons « sont un formidable exemple d’habitat bas carbone et écologique : elles tirent leur énergie de panneaux solaires ou de petites éoliennes, sont économes en eau, et équipées de toilettes sèches », affirme l’association. « C’est un pan de l’histoire et de l’architecture de Carrières-sous-Poissy qui va être effacé... Immortalisé par Yann Arthus-Bertrand, ce village lacustre de pêcheurs est blotti depuis 50 ans entre Poissy et Carrières-sous-Poissy », ajoute-t-elle.

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